Derby Saint-Etienne/Lyon

D'autant que l'ASSE reste sur quatre défaites à domicile...

Quand Lyon, meilleure équipe à l'extérieur, rend visite à une formation comme Saint-Etienne qui reste sur quatre défaites à domicile*, l'issue de la rencontre ne semble faire aucun doute. Mais les Lyonnais ne sont pas dupes. Ils savent que pour les Verts, comme pour eux-mêmes, un derby à Geoffroy-Guichard est le match de l'année. Celui qu'on n'a pas le droit de laisser filer. Les Lyonnais savent également qu'ils ne vont pas arriver à Saint-Etienne l'esprit complètement libéré. Trois jours plus tard, le 6 mars, ils accueilleront, en effet, l'AS Rome pour un importantissime 1/8 de finale retour de la Ligue des champions. Pour bénéficier d'un jour de récupération supplémentaire, l'OL a bien essayé d'avancer le derby de vingt-quatre heures, mais en vain. La Ligue de Football Professionnel (LFP) a refusé. Ce qui n'a pas manqué - quelques semaines après le cas Piquionne - de susciter une nouvelle polémique entre les deux clubs. L'OL déclarant haut et fort par la voix de Jean-Michel Aulas : "Je suis abattu par ce genre de décision, d'autant que ça fait trois ou quatre fois qu'on nous fait le coup. Après, on ira encore dire que l'OL est avantagé alors que depuis notre premier match de la saison le calendrier nous est défavorable. C'est affligeant pour le football français". Saint-Etienne, de son côté, protestant dans un communiqué contre ces "déclarations sur la date choisie pour le derby, qui mettent en doute l'honnêteté du président de la Ligue, celle du Préfêt de la Loire, et implicitement celle de la direction de l'ASSE". Rien de bien méchant au final. Depuis une cinquantaine d'années, les derbys entre les Verts et l'OL en ont vu d'autres puisqu'ils ont toujours été accompagnés de mots d'esprit, de déclarations en tous genres (petit florilège en encadré).

* Saint-Etienne-Sochaux 1-3 en 1/32 de finale de la Coupe de France, Saint-Etienne-Monaco 0-1, Saint-Etienne-Sedan 1-2, Saint-Etienne-Rennes 1-3.

Le derby, une source d'inspiration
"En football, Lyon reste la banlieue de Saint-Etienne", Pierre Faurand, président de l'ASSE, en novembre 1954.

"On ne les accablera pas, ils ont assez de malheurs comme ça", Roger Rocher, président de l'ASSE, en mars 1970 après une victoire des Verts 6-0.

"A ce rythme-là, Platini peut jouer encore 25 ans", Fleury Di Nallo, joueur de l'OL, en septembre 1979.

"Le retour ? Ce n'est pas la peine d'en parler six mois avant. En une semaine je peux chauffer le stade", Raymond Domenech, entraîneur de l'OL, en septembre 1989, après une défaite de Lyon à Saint-Etienne (0-1).

"Je préfère finir 17e en gagnant deux fois contre Lyon, que 7e et perdre", Bernard Caïazzo, président de l'ASSE, en octobre 2004.

* Propos tirés de l'ouvrage Histoires du derby, Ed. La Taillanderie, écrit par Cyril Collot et Sébastien Vuagnat.

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