Laurent Wauquiez 10.16 région 2
© Tim Douet

Raffarin, Estrosi, Retailleau : Wauquiez attaqué par sa famille

Une semaine après le divorce agité avec Virginie Calmels, Laurent Wauquiez, qui s'est encore rapproché de Sens Commun, voit les critiques pleuvoir de la part de cadres de la droite et de la frange "constructive" du parti Les Républicains.

Laurent Wauquiez a préféré se faire applaudir chez Sens commun qu'écouter les critiques de Virginie Calmels. Lundi soir, alors que son ex-numéro 2 fustigeait au JT de TF1 la "ligne identitaire et populiste", et le caractère "autocrate", de Laurent Wauquiez, ce dernier a répondu à l'invitation du mouvement issu de la Manif pour tous. Devant une centaine de militants à Lyon, le patron du parti Les Républicains a réaffirmé son positionnement politique, évoquant la fameuse "colonne vertébrale", qu'il dit vouloir donner à la droite. Sans oublier de glisser quelques tacles à celle qui, limogée la veille, avait retrouvé ses effets personnels dans un carton devant le siège du parti le lundi matin.

Les positions sont prises, la guerre est déclarée chez Les Républicains, tiraillés depuis un an entre une ligne "constructive" qui tend vers le centre, et une ligne identitaire plus droitière. En conflit avec Laurent Wauquiez, Christian Estrosi sonne la charge dans les colonnes du Parisien Dimanche"J'alerte ma famille politique sur le danger de la logique de l'exclusion, a glissé le maire de Nice. La droite ouverte a toujours laissé de l'espace au débat (...) Où est-il écrit dans nos statuts que pour être militant il faut être d'accord en tout point avec le chef ? ". Christian Estrosi qui dit conserver l'espoir de concilier les différentes positions de son parti.

Officiellement retiré de la vie politique élective, Jean-Pierre Raffarin n'est pas aussi diplomate. Le Premier ministre de Jacques Chirac s'est dit inquiet de l'éviction de Virginie Calmels, et désolé par le manque de débat de fond dans son parti historique. "Je préfère un parti de projets à un parti de tracts", a-t-il glissé au JDD en référence à l'affaire des tracts "Pour que la France reste la France", qui avaient cristallisé les tension entre Wauquiez et son ex-numéro 2. "Pour le moment, en dehors de Valérie Pécresse, je ne vois pas de travail de fond engagé. C'est le défi de Laurent Wauquiez : la question n'est pas d'avoir des supporters. Elle est d'inventer l'avenir. Nous verrons là s'il est à la hauteur de ses ambitions", prévient Jean Pierre Raffarin.

Même Bruno Retailleau, proche de François Fillon, profite de l'occasion pour tancer Laurent Wauquiez, par l'autre bord."La droite qui s'empare de la question civilisationnelle croit bon de s'excuser en étant anti-libéral. Ce n'est pas parce que Macron est libéral que nous devons être étatistes, souffle-t-il au JDD. S'il ne parvient pas à se montrer aussi intelligent qu'il l'est, Laurent n'y arrivera pas", glisse au JDD celui qui rejette

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