La ville d’Irigny, dirigée par Jean-Luc da Passano (UDI), a vue en l’espace de cinq ans ses frais de fonctionnement continués à progresser, alors que la ville investit moins. Les efforts sur la réduction de la dette ont quant à eux été renforcés.
Un bilan qui place la ville juste au-dessus de la moyenne dans notre classement, avec une note de 5,3/10. Les dépenses de fonctionnement par habitant sont encore importantes (1239€ par habitant) et impactent les dépenses d’équipement (197€ par habitant en 2012, contre 307 il y a cinq ans). Pour l’adjoint aux finances d’Irigny, Daniel Nourrice, c’est « la conséquence historique du fait que la commune s’était doté depuis de nombreuses années de zones d’activité économique productrices d’un niveau relativement élevé de taxe professionnelle », disparue depuis lors.
Comme il le rappelle, « 2012 était une année transitoire ou plusieurs projets lancés antérieurement ont été réalisés (financièrement) sur 2013, alors que 2007 a vu se concrétiser plus de projets ». Le niveau d’endettement « suit une courbe parallèle », dans la mesure où l’emprunt est lié au poids des programmes lancés. Ainsi, en l’espace de cinq ans, la dette par habitant a baissé de 18%.
L’éducation au cœur des priorités
Irigny est l'une des communes du Grand Lyon qui dépense le plus en matière d'éducation, proportionnellement à son budget et sa population (1290€ par enfant de 0 à 14 ans). Un véritable choix de la part du maire centriste. La commune a par ailleurs été l’une des premières à adopter la semaine de quatre jours et demi à la rentrée dernière, bénéficiant d’une organisation déjà « rôdée ». Les activités périscolaires se sont développées, de même que les cours de langue et de musique financés par la ville.
Les budgets sport et culture ont aussi progressés entre 2007 et 2012 (respectivement 145 et 172 euros par habitant), faisant d’Irigny l’une des villes les plus volontaristes sur ces deux thématiques. A titre de comparaison, elle investit plus que Grigny et Craponne, à population semblable. La municipalité s’est ainsi dotée durant ces cinq années d’une piscine municipale couverte, d’un centre culturel avec théâtre ou encore d’un gymnase. Pour l’adjoint aux finances, « le risque de voir notre commune devenir une « ville-dortoir » à 11 km de la Place Bellecour nous a incités à agir fortement pour conserver un esprit de cohésion sociale et de convivialité généralement propre à un village ».
Enfin, le budget famille a lui aussi connu une évolution importante (+65%), s'élevant à 1037€ par habitant pour la population des 0-4 ans. « Ceci est la conséquence de la municipalisation de la gestion de nos 2 crèches, jusque-là en gestion associative » explique Daniel Nourrice.
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Le budget d'Irigny à la loupe
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Méthodologie
Nous avons pris les chiffres des comptes administratifs 2007 et 2012 de la commune pour calculer les évolutions. Pour obtenir la note générale de bonne gestion, nous avons établi une moyenne selon six critères * :
- les dépenses réelles de fonctionnement par habitant
- le produit des impositions directes par habitant
- les dépenses d'équipement brut par habitant (= les investissements)
- l'encours de la dette par habitant
- les dépenses de personnel / dépenses générales
- l'encours de la dette / recettes réelles de fonctionnement
A titre d'exemple, chaque habitant d’Irigny doit 726€ pour rembourser la dette et rapporte à la ville 434€ au titre des taxes et impôts locaux.
Tous les critères n'apparaissent pas par souci de compréhension des tableaux. Les résultats complets des 12 principales villes de l’agglomération sont disponibles dans le numéro de janvier 2014 de Lyon Capitale. Nous avons choisi de confronter ces chiffres à ceux de sa voisine, Feyzin, et de deux communes de population quasi-équivalente, Grigny et Givors, en gardant Lyon comme ville-témoin.
* Pour la ville de Feyzin, seuls les quatre premiers critères ont été retenus, les deux derniers ne nous ayant pas été communiqués.
juste une petite erreur Givors, 9213 habitants ???