métropole conseil métropolitain 10.07.17
Conseil de la Métropole de Lyon © Tim Douet

Grand Lyon : échange tendu sur le futur mode de scrutin

Ce lundi en début de conseil de la métropole l’échange fut tendu entre Marc Grivel et Philippe Cochet sur l’avenir du mode de scrutin du Grand Lyon à partir de 2020. Le premier reproche à la métropole de ne traiter qu’avec les élus Synergies-Avenir, quand le second estime que le groupe LR fait de la “récupération”.

Lors du conseil métropolitain de ce lundi 25 juin, Philippe Cochet a interrogé le président de la métropole sur un dîner qui s'est tenu début mai entre Gérard Collomb et les élus de l'ouest lyonnais du groupe Synergies-Avenir. Une réunion au cours de laquelle a été abordée la question du mode de scrutin pour les prochaines élections métropolitaines de 2020. Une mode de scrutin qui deviendra direct et réduira le nombre d’élus issus des petites communes et affaiblira donc l'influence des élus Synergies à partir de 2020.

De la “récupération” ?

Philippe Cochet a regretté que la municipalité “n’échange qu'avec les élus Synergies alors que ce sujet concerne tous les habitants, pas seulement les élus de la majorité”. Le président du groupe LR au Grand Lyon a demandé “la conviction personnelle et l'engagement de David Kimelfeld et sa vision du futur mode de scrutin”. Il a enfin demandé qui avait financé le dîner en question. David Kimelfeld a d’abord préféré passer la main à Marc Grivel, 1er vice-président du Grand Lyon et chef de file des élus Synergies-Avenir, qui s'est montré très offensif contre les élus LR.

Selon lui, Philippe Cochet fait de la “récupération” avant de prochaines échéances électorales pour séduire ces maires dont le groupe composé d’élus de droite est essentiel dans le fonctionnement de l’actuelle majorité. “Au niveau national, notre action transcende les clivages dans un combat que l'on mène depuis 2013. Nous défendons un principe fondamental d’organisation de notre collectivité qui est de reconnaître la pérennité des communes comme échelons essentiels des collectivités locales. C'est pourquoi nous avons le soutien de nombreux élus de tous bords politiques”, a-t-il débuté avant de dérouler une anaphore sur le manque d'engagement des élus LR dans la modification du mode de scrutin. “Quelle cohérence avez-vous ? Qu'avez-vous fait depuis 2013 pour modifier l’article 54 de la loi Maptam ? Où étiez-vous lors des événements que nous avons organisés depuis cette date ?”, a questionné le maire de Saint-Cyr-au-mont-d'Or.

“Pas de leçons à recevoir”

De son côté, David Kimelfeld n'a pas vraiment répondu sur le fond du dossier et renvoyé à son intervention du 27 avril dernier où il avait déclaré à Marc Grivel qu'il allait “appuyer les demandes de son groupe auprès du ministre de l’Intérieur”. “Comme vous, je pense que les communes restent le maillon essentiel de la démocratie locale”, avait-il ajouté. Concernant le dîner il a assuré que la “métropole a pris en charge le budget ce qui est le cas quand on invite des élus”.

Attaqué par Marc Grivel, Philippe Cochet a estimé que “son groupe n'avait pas de leçon à recevoir concernant son engagement pour les communes” et que les deux élus de la majorité n'avaient pas vraiment répondu “en citant tout le monde sauf monsieur Collomb”. Un Gérard Collomb à l’origine du futur mode de scrutin contesté et dont le ministère actuel (Intérieur et Cohésion des territoires) à compétence pour en demander la modification.

Les commentaires sont fermés

Suivez-nous
tiktok
d'heure en heure
d'heure en heure
Faire défiler vers le haut