Cimetière juif profané : les noms révélés, que dit la loi ?

Un site Internet israélien a révélé l’identité de quatre des cinq mineurs mis en examen à la suite de la profanation du cimetière juif de Sarre-Union, dans le Bas-Rhin. Selon la loi, la divulgation des noms de mineurs délinquants est interdite. Une enquête a été ouverte.

En milieu de semaine, ce site Internet se déclarant clairement "sioniste" a diffusé le nom de quatre des cinq mineurs soupçonnés d'avoir saccagé un cimetière juif à Sarre-Union, dans le Bas-Rhin.

Le 12 février dernier, quelque 250 tombes avaient été dégradées. Cinq jeunes âgés de 15 à 17 ans, originaires de la petite commune, avaient été mis en examen pour "profanation ou violation" de sépultures "en raison de l'appartenance des défunts à une religion" et pour "dégradations volontaires de biens destinés à l'utilité publique". Le site Internet israélien a également publié la photo de l'un des jeunes gens.

Une amende de 15 000 euros

Le parquet a décidé d'ouvrir une enquête suite à la publication de ces identités. Dans un communiqué, le procureur de la République, Philippe Vannier, a rappelé que "l’identité des mineurs en cause est protégée par la loi" et que "la publication, par quelque moyen que ce soit, de texte ou illustration concernant leur identification constitue un délit pénal".

Ce dernier est réprimé par l’article 14 de l'ordonnance pénale du 2 février 1945, relative à l’enfance délinquante : "La publication […] de tout texte ou de toute illustration concernant l'identité et la personnalité des mineurs délinquants est également interdite. Les infractions à ces dispositions sont punies d'une amende de 15 000 euros."

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