Mirage Festival 2018 © Marion Bornaz
Mirage Festival 2018 © Marion Bornaz

Lyon : Mirages et dystopies aux Subsistances

La 7e édition du Mirage Festival explore comme les précédentes les liens entre création artistique et outils numériques. Donnant à voir des productions d’artistes issus des “industries créatives” à travers expositions, projections, performances et échanges.

Ce mercredi apparaîtra le 7e Mirage. Bien présents à Lyon, 98 artistes et intervenants de 11 pays – dont la Roumanie, à l’honneur – ont été invités à se confronter aux “Turbulences” (thème de cette édition 2019 du festival des cultures numériques) provoquées par le “progrès”.

Mirage Festival 2018 – You can’t buy buy © DR
Mirage Festival 2018 – You can’t buy buy © DR

Le réalisateur et performeur Malo Lacroix, artiste résident à Lyon, développe son esthétique à partir de ses captations et recherches. Il crée sa propre “matière”, une forme d’hybridation entre des images issues de l’art classique et formes abstraites, en utilisant des éléments tels que le verre, le corps, les métaux et des objets mécaniques comme les moteurs. Ce goût du mélange, véritable expérience sensitive (visuelle et auditive) fait également appel aux souvenirs.

Autre manière de mixer, le musicien Scoro, est adepte du “mix K7” qui remet au goût du jour les vieilles bandes magnétiques. Il est une figure de l’underground roumain à l’instar de son acolyte Somnoroase Pasarele, collectionneur d’échantillons sonores qui crée un univers musical sombre et immersif. Pour compléter cette découverte de la scène bucarestoise, la musicienne et plasticienne Chlorys, dont l’approche multidisciplinaire se préoccupe du contexte sociopolitique, défend la place des femmes et la notion de genre.

Turbulences d’étudiants

Le Mirage Festival propose également des rencontres et expositions qui posent la question de notre avenir face aux enjeux technologiques et sociétaux. L’unité de recherche numérique Art et Design de l’école des beaux-arts de Lyon présentera ainsi “Turbulences”. Les étudiants-chercheurs se penchent sur le destin de l’homme face aux conséquences sociétales et écologiques du progrès. Le projet S3 (diminutif de Solar 3, nom scientifique de la Terre) donne à voir et à ressentir les utopies et les turbulences écologiques actuelles et futures. Un dispositif proposé par l’école supérieure d’arts appliqués La Martinière/Diderot de Lyon.

Et si on débranchait ?

Dead Web – Projet Eva © J. Guzzo Desforges
Dead Web – Projet Eva © J. Guzzo Desforges

Avec The Dead Web, du collectif Molior, est également posée la question de la fin d’Internet. Quelle forme d’expression pourrait exister face aux pouvoirs politiques et économiques si la machine se trouvait débranchée ?


Mirage Festival – Du 3 au 7 avril aux Subsistances – www.miragefestival.com

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