Pilules

Pilule : les risques à connaître

La médiatisation des plaintes de victimes d’AVC suite à la prise de pilules de 3e ou 4e génération a mis en lumière les risques d’accidents veineux ou artériels liés à la pilule. En revanche, ses effets cancérigènes ne semblent toujours pas pris en compte par les autorités de santé. Extraits de l’enquête de Lyon Capitale-le mensuel de mars.

Pilule contraceptive ©DR

Risques d’accidents veineux : les pilules incriminées

Les risques d’accidents veineux (phlébite, embolie pulmonaire) sont deux fois plus importants pour les femmes qui prennent des pilules de 3e et 4e générations que pour celles qui prennent des contraceptifs de 1re et 2e générations.

Pour toutes les pilules, il existe également des risques de thrombose artérielle (accident vasculaire cérébral, infarctus du myocarde), augmentés pour les femmes ayant du diabète, une hypertension artérielle, des taux augmentés de cholestérol et de triglycérides, une surcharge pondérale, un âge supérieur à 35 ans et pour celles qui fument.

LC 720 tableau pilules ()

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Effets cancérigènes : un autre tabou ?

Depuis 2005, les contraceptifs oraux (associant œstrogènes et progestatifs) sont considérés comme des produits “cancérogènes” par le Centre international de recherche sur le cancer (Circ, basé à Lyon). Une réunion de 21 experts internationaux avait conclu que ces traitements devaient être classés en groupe 1, niveau le plus élevé sur l’échelle en vigueur. Une nouvelle évaluation, plus récente, a confirmé le caractère cancérigène de ces pilules. Mais les autorités de santé nationales ne semblent pas l’avoir pris en compte. La balance bénéfice/risque reste toujours positive.

Pourtant, le risque de cancer est-il acceptable pour une femme en parfaite santé qui souhaite uniquement se prémunir contre une grossesse non désirée ? L’étude peut faire réfléchir, car les experts du Circ démontrent à la fois des augmentations de risques de cancer du sein, du foie et du col de l’utérus chez les femmes sous contraceptifs oraux, mais également une diminution des risques de cancer de l’endomètre et de l’ovaire. Alors que faire ?

“Le Circ a pour mission d’identifier le danger et de le signaler, mais les experts ne se prononcent pas sur la balance bénéfice/risque. Chaque femme doit pouvoir en discuter avec son médecin et faire son choix”, déclare le responsable de la communication du Circ. À travers le monde, 100 millions de femmes ont recours de manière suivie à ces contraceptifs ; elles sont plus de 5 millions en France.

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Également au sommaire de cette enquête de Lyon Capitale-le mensuel : les témoignages de victimes lyonnaises, le long combat de Pierre Markarian…

Lyon Capitale n°720 est en vente en kiosques jusqu’au 28 mars, et dans notre boutique en ligne.

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