Meurtre du docteur Terrien : les riverains sous le choc

Beaucoup de volets sont fermés. Les riverains du petit pavillon où l'on a retrouvé le corps de Jean-Pierre Terrien inanimé sont encore en vacances, ou se protègent du soleil. Le samedi 8 août, vers 11 heures, ce médecin généraliste a été retrouvé dans son bureau, où un incendie sans flamme avait endommagé la scène de crime (dont un canapé) et brûlé en partie le corps. Les deux trous que les médecins légistes ont trouvé derrière la tête du docteur - et qui ont fait croire au départ à une exécution sommaire à l'aide d'une arme à feu - auraient été provoqués par un objet très pointu. Depuis, les enquêteurs se concentrent sur les proches de Jean-Pierre Terrien, qui avait une vie privée compliquée, trois fois divorcé, père de deux fils et d'une fille adoptive.
Un voisin, le regard fatigué, décrit " un homme discret. Il revenait du travail assez tard. Mais nous ne le connaissions pas. " De fait, les habitants de la rue n'avaient que peu de relations avec le docteur, occupé à son cabinet pendant la journée. La propriétaire d'un hammam pour femmes, postée dans l'encablure de sa porte à 30 mètres du portail du médecin, raconte : " Il est venu une fois ici pour demander si le hammam accueillait les hommes. Un homme très gentil, courtois. "
Non loin de là, dans la rue du Professeur Beauvisage, la plaque du cabinet du docteur Terrien est toujours en place à côté de celles de ses collègues, installés dans le même immeuble grisâtre. Dans la pharmacie de la rue, la pharmacienne se décrit elle-même comme " triste et choquée. Ce matin, un des anciens patients du docteur Terrien est venu nous dire sa tristesse. Et ce n'est pas le premier. Dans notre esprit, c'était un bon médecin, même si nous connaissions surtout ses ordonnances. " Elle affiche un demi-sourire, avant d'ajouter : " Il n'avait pas une clientèle " craignos ", d'ailleurs il habitait juste en face avant d'emménager rue Florent. "
Aujourd'hui, les habitants du 8e arrondissement attendent de nouveaux éléments. Certains viennent de temps en temps à la presse de l'avenue Paul-Santy, et demandent au patron : " Des nouvelles ? " Et ce dernier de leur répondre : " Non, toujours pas. "

Manuel Desbois

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