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Manger souvent et maigrir : résultats d'une étude lyonnaise

A l'origine de plusieurs régimes, le fractionnement alimentaire a été passé au crible par un chercheur de l'Institut Paul Bocuse. Avec des résultats étonnants.

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C'est la pomme du milieu de matinée, ou le goûter "crapuleux" qui, dit-on, permettrait de dîner plus léger. Manger plus souvent pour manger moins et perdre du poids : le principe est repris dans plusieurs régimes. Avec le même objectif : diminuer la sensation d'appétit.

Titulaire d'un master de nutrition, Xavier Allirot, 36 ans, s'est penché sur le sujet, à l'origine de sa thèse. Entre 2010 et 2012, il a mené une expérience avec 40 personnes volontaires, vingt ayant un poids normal (indice de masse corporelle compris entre 20 et 25), et vingt autres dites obèses (IMC supérieur à 30). L’étude s’est déroulée en deux phases. Une étape clinique, au centre de recherche en nutrition humaine à l'hôpital Lyon Sud, une autre dans un restaurant mis à disposition par l’Institut Paul Bocuse où Xavier Allirot effectuait sa thèse.

Appétit à chaque fois diminué

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Chacune des deux phases se déroulait en deux jours. Le premier : les personnes se voyaient proposer un petit déjeuner copieux à 8 heures, puis un déjeuner vers midi. L'autre jour, le petit déjeuner était fractionné en quatre, servi à 8h, 9h, 10h et 11h. Pour autant, les portions étaient rigoureusement les mêmes. Le chercheur (photo ci-contre) s'attachait ensuite à observer les comportements alimentaires des uns et des autres, au moment du déjeuner. Tous, obèses ou pas, ont éprouvé un appétit diminué lorsque le petit déjeuner était fractionné. Une sensation confirmée par les analyses menées dans le cadre hospitalier : l'hormone marqueur d'appétit était en quantité moindre lorsque le petit déjeuner était pris en quatre fois.

Pour autant - et c'est là que réside tout l'intérêt de la thèse -, les sujets obèses n’en ont pas moins mangé au repas suivant. En revanche, les personnes ayant un poids normal ont réduit leur consommation. Des conclusions qui viendront décevoir tous ceux qui croyaient tenir là un régime efficace sans trop de contrainte : le fractionnement alimentaire ne ferait pas perdre significativement du poids à des personnes en ayant besoin. En revanche, comme le propose Xavier Allirot, il pourrait très bien convenir à des individus soucieux de garder la ligne et à ceux "qui ont tendance à avoir du mal à contrôler leur appétit". Des résultats qui mériteraient cependant d'être corroborés par une étude plus large.

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