LES OCCUPANTS DE MAISON RICTUS ATTENDENT LEUR JUGEMENT

à la place, les élus veulent un espace vert.

"On partira quand on nous aura relogés." M. Motema est l'un des vingt-cinq habitants de la maison Jean-Rictus du 32 rue Frappaz, une ancienne maison de retraite occupée depuis plus d'un an par ceux que la mairie considère comme des squatteurs. Le 8 août, la mairie a demandé leur expulsion devant le tribunal d'instance, qui rendra son délibéré le 6 septembre. Pour les membres de l'association Demeurant Partout, il ne s'agit pas de squatteurs mais d'une "occupation collective" de la maison, qu'ils ont initiée. "Nous sommes de douze nationalités différentes et nous arrivons à nous organiser seuls. Nous entretenons la maison, fonctionnons par jours de ménage, etc.", explique M. Motema. Les occupants sont en situation régulière, certains ont un emploi, d'autres gagnent leur vie en aidant des amis. La mairie qui a accordé plusieurs délais aux habitants, rappelle que la décision de créer un espace vert à cet endroit a été votée à l'unanimité en conseil municipal. Pour Paule Chabert, sympathisante de 84 ans qui rend visite aux occupants, "le problème de logement doit passer avant celui de l'environnement. La situation est critique pour les habitants, qui sans la maison seraient à la rue."

La maison comprend une quinzaine de chambres dont une pour les "urgences". Les occupants assurent même qu'il n'est pas rare que le 115, un organisme public, oriente officieusement des demandeurs vers cette solution.

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