MUSE spet 2013 11

Le Lyonnais Muse à la conquête des étoiles

MUSE spet 2013 11 ()

Après dix ans de travail, l’outil optique MUSE assemblé à l’Observatoire de Lyon a décollé cette semaine pour le Chili. Là-bas, il servira à observer avec le télescope le plus moderne au monde étoiles et galaxies lointaines.

“Nous espérons découvrir grâce à cet outil des choses que nous ne connaissons pas”, annonce fièrement Florence Laurent. Cette ingénieure en optique de 34 ans est responsable de l’assemblage, de l’alignement et des tests du spectrographe MUSE (photo ci-dessus). En 2004, c’est grâce à son travail de thèse sur le premier découpeur d’images que l’Observatoire de Lyon a pu présenter un prototype à l’observatoire européen ESO. Aujourd’hui, le spectrographe 3D de nouvelle génération de 4 mètres de haut aux allures futuristes est monté. Le projet atteint son but : l’ESO a donné le feu vert pour son départ au Chili le 26 septembre.

Observer plus de choses à la fois

Florence Laurent ()

Une fois disposé sur le très grand télescope VLT, le plus moderne au monde, de l’observatoire de Paranal, situé à deux heures de route au nord de Santiago du Chili, MUSE va permettre “d’observer des galaxies et des étoiles situées à 12 milliards d’années-lumière”, explique l’ingénieure. Il va servir à “identifier leur composition, leur distance par rapport à la Terre et leur vitesse de déplacement”. Son grand avantage, souligne Florence Laurent, “est de permettre cette observation sur de plus grandes portions du ciel. Cela va faciliter et accélérer le travail des chercheurs de façon considérable”.

Une précision au micron près

Mais, avant le grand départ en avion, MUSE doit être démonté pièce par pièce. Puis, il sera réassemblé au Chili à partir du 12 octobre comme il l’a été dans les laboratoires du Centre de recherche astronomique de Lyon (CRAL) à Saint-Genis-Laval entre septembre 2011 et mai 2013. “Mais cette fois-ci, nous n’avons que trois mois et demi, s’inquiète Florence Laurent. C’est un travail long et minutieux. Il demande une précision au micron près.” De plus, les équipes ne pourront pas excéder huit personnes. “Nous n’avons pas le droit à l’erreur et nous devons rigoureusement nous préparer”, indique l’ingénieure, qui fera bien sûr partie de l’équipe.

L’utilisation de MUSE par la communauté scientifique devrait débuter en juin 2014, mais les programmes de recherche dont il fera l’objet restent encore à définir.

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