Bus 60
Eliot LUCAS

Électricité, gaz, hydrogène : à quoi rouleront les bus de Lyon demain ?

Depuis le passage de la loi sur la transition énergétique, le réseau TCL doit s’adapter aux nouvelles contraintes environnementales. D’ici 2025, 100% des déplacements sur le réseau lyonnais devront être effectués par des véhicules à "faibles émissions".

Ce mois de septembre restera le mois des grandes annonces pour TCL. La semaine dernière, le réseau de transports en commun lyonnais présentait son plan "capacité tramway" et ses 60 millions d'euros d’investissement pour répondre à la hausse de la fréquentation sur l’ensemble de la Métropole. Aujourd’hui, le champ d’action est beaucoup plus large et s’étend à l’ensemble de la "flotte" du Sytral, et son millier de navires. L’objectif est clair : adapter l’ensemble du réseau aux normes juridiques et environnementales comme l’explique Fouziya Bouzerda, la présidente du Sytral. "La loi sur la transition énergétique nous oblige à adapter notre parc de transport dans les années à venir". Cette loi impose aux autorités organisatrices des transports d’acquérir 100% de véhicules à "faibles émissions" à partir de 2025. Un chantier conséquent où pas moins de 200 millions d’euros seront investis entre 2020 et 2025. "A terme, ce sont 250 bus, soit un quart de notre réseau, que le Sytral va acquérir dans les années à venir", prévient la présidente du Sytral.

Plusieurs expérimentations à partir de 2020

C’est au début des années 2000 que les premiers transports écologiques ont fait leur apparition avec les tramways mais aussi les trolleybus entre 2003 et 2011. "Notre réseau de trolleybus représente 25% de l’utilisation quotidienne sur le réseau TCL", explique Fouziya Bouzerda, la présidente du Sytral. Une part conséquente qui garantit à ce moyen de transport de rentrer dans les normes environnementales. Et pour assurer la longévité des 130 véhicules, une vaste campagne de restauration a été lancée. "les travaux qu’ils subiront permettront de garantir leur durée de vie de 20 ans". Parallèlement, une vingtaine de trolleybus nouvelle génération sera mise en service sur la ligne C13 à partir de 2020. "Il s’agira de trolleybus articulés (en accordéon) qui augmenteront la capacité de la ligne de 50%". D’autres lignes subiront les mêmes transformations comme la C6, la L19, la L25 et la L38 en 2022 et la C5 et C25 en 2024. La petite exception est que ces lignes sont aujourd’hui équipées de bus thermiques et non pas de trolleybus. De leur côté, les bus électriques ont déjà été expérimentés sur le réseau TCL entre 2016 et 2017 pour analyser leur autonomie et leur efficacité. Sur les 127 lignes de bus, 66 devraient être remplacées par des bus électriques d’ici 2025. C’est la C16 qui sera la première ligne entièrement électrique du réseau, fin 2020. D’autres solutions, plus surprenantes, ont également été (ou vont être) expérimentées par le Sytral comme les bus au gaz naturel pour véhicule (GNV) ou les bus à hydrogène. Pour la solution au GNV, l’enjeu était avant tout de savoir si les dépôts TCL étaient en mesure d’accueillir une station de compression pour alimenter les bus au gaz. "On pourra en installer dans quatre des neuf dépôts", affirme Fouziya Bouzerda. Mais pour l’instant, aucune ligne n’a été retenue pour tester ce projet. Enfin, l’étude des bus à hydrogène, jugée "prometteuse", sera expérimentée sur deux véhicules de la ligne Zi6, entre Jean Macé et Saint-Fons. Si les investissements restent coûteux sur le court terme, la généralisation de l’électrification à l’ensemble du réseau représentera un gain d’argent plutôt conséquent dans les décennies à venir.

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