Bilan 2013 : 400 emplois perdus en Rhône-Alpes

L'Insee dresse le bilan de l'économie régionale en 2013. Un tableau sombre : hausse du chômage et des défaillances d'entreprises, baisse des mises en chantiers et des ventes de voitures neuves. Mais certains indicateurs donnent des raisons d'espérer.

En attendant les chiffres du chômage pour le mois d'avril qui vont tomber ce soir, l'Insee nous a communiqué son bilan de l'activité en Rhône-Alpes, pour 2013. Une année où l'économie était à l'arrêt : le niveau de l'emploi salarié n'a quasiment pas varié, avec un solde négatif de 400 postes perdus. Une stabilité largement due à la hausse de l'intérim (+ 10%, 6000 emplois supplémentaires). Car l'hémorragie continue pour l'industrie et la construction, avec la disparition de 5600 et 1800 postes. A contrario, le tertiaire en a gagné 900. A l'intérieur de la région, la Loire et l'Ardèche sont les départements les plus frappés par la crise, avec une perte d'emplois de 7,5% depuis le déclenchement de la crise, à la fin 2007. "Le Rhône est le seul département rhonalpin comptant plus de salariés qu'avant la crise (+ 1,4%)", souligne l'étude.

6e année de hausse du chômage

Le chômage a continué son envolée, avec une augmentation de 5,7% de demandeurs d'emploi en catégories A, B et C (c'est-à-dire en intégrant ceux qui ont eu une activité réduite). C'est la 6e année consécutive de hausse, même si celle-ci a été deux fois moins importante qu'en 2012 (+ 10%). L'Insee veut voir un signe positif : le nombre d'inscrits en catégorie A a légèrement fléchi au cours du second semestre 2013 (- 0,4%). De même, le chômage des jeunes s'est stabilisé au cours de l'année : + 1,7% pour les catégories A B et C, - 0,4% pour la seule catégorie A. Une inflexion qui doit pour partie aux emplois avenir (6750 dans la région).

Les raisons d'espérer

Les défaillances d'entreprises ont cru de 5,2%, avec 6700 sociétés disparues. Un chiffre bien plus faible que le nombre d'entreprises créées même si cet indicateur est en baisse par rapport à 2012 (-1,6%, 56 000 nouvelles immatriculations). Signe encourageant : ces créations ont plus que doublé dans l'industrie (770 contre 350 en 2012) et ont bien progressé dans la construction (+ 48,4%). Pour autant, l'activité dans le BTP n'a pas été favorable. Les mises en chantier ont par exemple baissé de 5% en 2013. Le secteur des transports ne s'en sort pas mieux : les immatriculations de voitures neuves ont reculé de 3% par rapport à 2012 (170 000 autos), retrouvant un étiage inférieur à celui des années 2006 et antérieur. Parmi les autres secteurs, l'agriculture a pâti d'une météo défavorable, tandis que le tourisme a tiré son épingle du jeu, avec une hausse de 1,4% des nuitées, notamment grâce à la progression de la clientèle étrangère.

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