Photo d’illustration de la Saône. © Tim Douet

Avec la canicule, le piège de la baignade dans le Rhône ou la Saône

Les pouvoirs publics mettent en garde contre les baignades dans le Rhône ou la Saône pendant cette vague de chaleur. La noyade est la première cause de mortalité par accident de la vie courante chez les moins de 25 ans.

C'est une tentation qui naît à chaque vague de chaleur à Lyon. Alors que le thermomètre avoisine les 34 degrés ce vendredi juin 18 juin et que les températures seront toujours supérieures à 30 degrés dans les prochains jours, piquer une tête dans les flots du Rhône ou de la Saône semble un bon moyen de se rafraîchir.  Il est pourtant interdit de s'y baigner en raison de la dangerosité de cette pratique, mais de nombreux habitants passent outre cette interdiction.

La préfecture du Rhône appelle donc à la prudence ce 18 juin, en rappelant que la noyade est la première cause de mortalité par accident de la vie courante chez les moins de 25 ans. Plusieurs cas de noyades ont d'ailleurs été signalés ces derniers jours dans le département, note la préfecture.

L'établissement public Voies navigables de France (VNF), qui gère la navigation sur le Rhône et la Saône, a d'ailleurs lancé une campagne en ce mois de juin pour cibler les 12-25 ans, qui sont les premiers à se jeter la tête en avant dans l'eau. Plus de 20% des noyades accidentelles ont lieu chaque année dans des cours d’eau, rappelle VNF.

"Souvent plébiscité par les jeunes en été, sauter depuis un pont (même de faible hauteur) est une activité très risquée. Dans l’eau trouble des canaux et rivières, à l’endroit où sont construits les ponts, se cachent des ouvrages qui en cas de saut peuvent se révéler mortels : blocs de béton, pieux métalliques, amoncellement de roches. De plus, les canaux et rivières sont peu profonds ce qui accentue le risque d’accidents", alerte VNF dans sa campagne de prévention "Coule pas ton été".

Sur des fleuves ou rivières comme la Saône et le Rhône, "la remontées sur berge parfois difficile et la mauvaise visibilité sous l'eau (limitée à quelques centimètres) rendent le sauvetage d'un baigneur en immersion très difficile voire impossible", ajoute encore VNF. Dans l'édition du 18 juin du Progrès, le lieutenant-colonel Sébastien Pontet, chef du groupement centre au SDMIS et en charge des spécialités nautiques, explique que dans 20% des cas de noyade la victime a disparu sous l'eau. Le sauvetage devient alors "extrêmement difficile, dans le Rhône et la Saône, en raison du courant et du noir quasi absolu" sous l'eau, dit -il.

 

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