Autogreffe ovarienne : 1re grossesse en Rhône-Alpes

Ce lundi 2 juin, le service de médecine de la reproduction de l’hôpital Femme-Mère-Enfant (HFME) fêtait la grossesse de Julie, 30 ans, qui souffrait d’une leucémie aiguë à l’âge de 17 ans et dont le cortex ovarien a été prélevé et congelé en 2000, afin de préserver sa fertilité. Une première grossesse en Rhône-Alpes quasi “miraculeuse”.

"Cette technique va redonner espoir à toutes les jeunes femmes qui ont des cancers et dont la fertilité a été anéantie par la chimiothérapie, se réjouit le professeur Bruno Salle, chirurgien à l'hôpital Femme-Mère-Enfant (HFME), à Bron. C'est presque un miracle ! Le taux de réussite est encore très faible. Nous en sommes aux débuts, mais ces autogreffes vont monter en puissance."

“C’est presque un miracle”

Ce lundi, le service de médecine de la reproduction fêtait la grossesse de Julie, 30 ans, qui souffrait d'une leucémie aiguë à l'âge de 17 ans et dont le cortex ovarien a été prélevé et congelé en 2000, afin de préserver sa fertilité. "Après des mois de traitements de chimiothérapie et de radiothérapie, on m'avait dit que je serais stérile. Puis on m'a proposé une technique, à l'époque, expérimentale : congeler une partie de mes ovaires. En 2012, avec mon mari, nous avons eu le projet d'avoir un enfant. Comme le don d'ovocytes n'a pas marché, on s'est tournés vers l'opération et l'autogreffe", raconte Julie, enceinte de 6 mois.

12 ans dans de l’azote liquide

En 2012, le professeur Bruno Salle greffe le cortex ovarien de la jeune femme, qui a été conservé pendant 12 ans dans de l'azote liquide. Quatre mois plus tard, son cycle menstruel reprend naturellement. "J'ai encore du mal à y croire ! Les médecins sont toujours restés prudents : j'avais très peu de chance de tomber enceinte", s'étonne la future maman.

Une première sur la brebis en 2002

L'équipe de médecine de la reproduction de l'HFME travaille depuis 1998 sur ces techniques de préservation de la fertilité. Sur le plan international, elle a été la première à obtenir chez la brebis, en 2002, des naissances grâce à des techniques de greffe ovarienne. Depuis, le professeur Salle et le docteur Lornage ont appliqué ces expériences chez l'homme. À l'hôpital Femme-Mère-Enfant, six greffes ont été réalisées depuis juillet 2012, laissant espérer d'autres grossesses. Dans le monde, une quarantaine d'enfants sont nés d'une autogreffe ovarienne, dont 4 bébés en France.

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