TLM veut devenir une chaîne d’info en continu

Alors que les rumeurs annoncent l’OL favori pour le rachat de TLM, l’équipe en place n’entend pas se laisser faire et a repris l’initiative. Entouré des représentants de sa rédaction et de ses salariés, le directeur général Jean-Pierre Vacher a présenté mercredi matin à la presse son propre plan de reprise de la chaîne de télé. Vacher annonce qu’il a réussi à lever deux millions d’euros auprès d’une douzaine d’investisseurs privés, “qui font autorité à Lyon”. Parmi eux : Alain Mérieux, Bruno Rousset (Evolem), Jean-Christophe Larose, Roland Tchénio (Toupargel), Jean-Claude Lavorel (LVL Médical, représenté à la conférence de presse par Ludovic Bellein), Christian Barqui (Barquinvest) et quelques autres qui attendent le résultat de la vente avant de se dévoiler. Pour illustrer la solidité de son tour de table, Jean-Pierre Vacher s’est amusé à faire quelques additions : “Ils représentent en tout plus de 3,5 milliards de CA et 12000 salariés. Ce sont des gens qui s’y connaissent en entreprises et nous ont apporté de précieux conseils.”

"Se remettre en question"

C’est donc avec eux que Jean-Pierre Vacher, et l’équipe dirigeante de TLM, a élaboré un “plan TLM 2015”, qui prévoit un retour à l’équilibre financier fin 2012 et, sur le plan éditorial, une “refondation” de la chaîne qui a plus de 20 ans. Dès septembre prochain, TLM pourrait avoir une nouvelle identité visuelle, de nouveaux décors, un nouveau site internet et surtout une nouvelle grille de programmes. Objectif : en faire une chaîne d’information en continu, disponible aussi bien sur la télé, que sur téléphone ou internet. Pour cela, la rédaction sera complètement réorganisée, les différents services fusionnés pour créer un seul pool de journalistes polyvalents. “Jusqu’à aujourd’hui, TLM a toujours eu un actionnaire qui assure les fins de mois. C’est très confortable, mais cela ne permet pas de se remettre en question. On était dans une certaine routine, l’ensemble du personnel a maintenant envie de reprendre son destin en main”, assure ainsi Régis Guillet, le rédacteur en chef de l’antenne, manifestement très enthousiaste.

Pour retrouver l’équilibre financier, la chaîne mise sur un plan d’économie de 900 000 euros, qui prévoit notamment 5 à 7 licenciements, et une augmentation de 700 000 euros des recettes, grâce à “de nouveaux partenariats avec les collectivités locales”. TLM attend désormais la décision de son actionnaire (le Crédit Mutuel, actionnaire du Progrès). Mais le choix de l’équipe est fait : ils préfèrent leur projet à celui présenté par Jean-Michel Aulas, qui prévoit “plus de licenciements” et surtout qui serait une remise en cause de “l’indépendance et du pluralisme de la chaîne.”

Raphaël Ruffier-Fossoul

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