Ecole Feyzin 90 Tim
© Tim Douet

Rythmes scolaires : ces conseils d’école qui votent non

Certains des premiers conseils d’école consultés sur la réforme des rythmes scolaires à Lyon, la semaine dernière, se sont prononcés contre le projet de la mairie, et la tendance ne semble pas vouloir s’inverser en ce début de semaine.

Pourquoi payer 2 à 19 euros par mois pour un projet que l'on ne connaît pas, qui sera assuré par des animateurs Bafa et pendant la sieste des maternelles ? Les parents lyonnais sont plus que remontés contre le projet de la Ville de Lyon pour les rythmes scolaires. Depuis la semaine dernière, ils sont consultés sur le projet de la mairie (mercredi matin travaillé et vendredi après-midi chômé, réservé aux activités périscolaires), tel que le décret d'assouplissement de Benoît Hamon le permet.

Mais, pour l'adopter, la municipalité a besoin de l'aval de la majorité des conseils d'école, du moins le décret Peillon le prévoit-il. La consultation a commencé en fin de semaine dernière. Dans le 1er arrondissement, "deux écoles ont dit non", annonce la maire, Nathalie Perrin-Gilbert. Dans le 4e, les écoles Lapierre, Gros-Caillou et Commandant-Arnaud se sont également prononcées contre. Les instituteurs se sont abstenus massivement, tandis que les parents d'élèves ont voté contre, à une quasi-unanimité.

Inscriptions ouvertes le 17 juin

Si le projet est mis en place dans les écoles lyonnaises (c'est le recteur qui aura le dernier mot, mi-juin), les parents d'élèves auront jusqu'au 12 juillet pour inscrire leur enfant aux activités périscolaires du vendredi après-midi. Un accueil pour les inscriptions et les demandes d'informations sera mis en place dans les mairies d'arrondissement, à partir du 17 juin.

Anne Brugnera, l'adjointe aux affaires scolaires de Gérard Collomb, promet aussi l'installation de “conseils de vie périscolaire dans chaque accueil de loisir”. Des organisations qui seront chargées “d'observer et d'évaluer le périscolaire sur quelques années”, composées de représentants des parents, de membres d'associations partenaires, des centres sociaux, des MJC, des agents municipaux, des directeurs d'école et des enseignants.

Toujours rien sur le contenu des activités

Quant à savoir de quoi sera fait le vendredi après-midi l'année prochaine, la question reste floue. La mairie étant incapable de se prononcer sur le contenu des activités périscolaires. Ainsi, les enseignants redoutent "un turn-over important des animateurs, comme dans les centres sociaux", et la mise en péril des "rituels" des tout-petits, qui seront gérés par un personnel différent le vendredi, par rapport aux autres jours de la semaine.

Pour rassurer les parents, les adjoints à la famille et à l'éducation des arrondissements précisent recevoir des propositions venant parfois de "professionnels confirmés", sans réussir à convaincre les parents d'élèves que nous avons rencontrés. "On est dans le cadre d'une expérimentation", temporisent les élus. La seule chose certaine est l'amélioration du taux d'encadrement dans les temps périscolaires. Il passera d'un adulte pour 24 enfants en garderie, à un animateur pour 12 enfants en maternelle et à un pour 14 enfants en élémentaire.

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