Des voitures à Lyon
Illustration de bouchons à Lyon.

Le contournement autoroutier de Lyon est à l’étude et fait déjà débat

La métropole lance une étude sur deux ans des scénarios possibles pour un contournement. Son lien avec le bouclage du périphérique et un éventuel péage urbain a divisé les élus, ce lundi, au conseil métropolitain.

La métropole et l'Etat vont étudier l'opportunité d'un contournement autoroutier de Lyon. Le conseil métropolitain a voté ce lundi 21 septembre une enveloppe de 250 000 euros pour examiner les différents scénarios possibles. Si les résultats ne devraient pas être connus avant deux ans, un tracé par l'est, via une prolongation de l'A432, semble avoir la faveur de l'Etat, qui cofinance l'étude.

Sur le principe d'un contournement, le consensus semblait régner : seuls les écologistes ont remis en question son utilité et se sont réjouis de "l'abandon du contournement ouest par l'Etat". Mais la future infrastructure n'en divise pas moins les élus. Et sur ce sujet, les oppositions entre l'est et l'ouest de l'agglomération dépassent parfois les clivages partisans.

Michèle Picard, maire PCF de Vénissieux, a appelé à réaliser le contournement ouest de Lyon (COL) et la branche ouest du périphérique (TOP) et à déclasser l'A7 tout en s'inquiétant pour les zones limitrophes du périphérique, notamment... Vénissieux : "Le désengorgement de Lyon ne doit pas se faire au détriment des banlieues, surtout populaires", a-t-elle conclu.

Du côté des Républicains, Pascal Charmot, maire de Tassin-la-Demi-Lune, a fortement critiqué la politique de la métropole : "On a l'impression que, pour vous, c'est rien à l'Ouest si ce n'est des contribuables. Je dis oui au contournement mais pas avant le TOP, que vous semblez abandonner."

Bientôt un péage urbain ?

Aujourd'hui, une large partie du trafic national et international traverse Lyon par l'A7, trajet plus court et gratuit. C'est ce trafic de transit que le contournement doit venir combattre. Mais il sera difficile de rendre attractif un tel circuit sans faire payer le passage sous Fourvière, via un péage urbain aux entrées de l'agglomération. L'UDI a appelé à un "péage dissuasif mais pas pénalisant", les communistes ont critiqué "une sélection par l'argent" tandis que les écologistes ont appelé à mettre en place une "carte de circulation multimodale", sorte de péage recouvrant toute une zone, en l'occurrence celle de l'agglomération.

Gérard Collomb a préféré botter en touche et son vice-président Jean-Luc Da Passano a affirmé à plusieurs reprises que "de péage urbain, il n'en est pas question. On ne parle que de trafic de transit". Sans vraiment convaincre les opposants.

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