Manufacture des tabacs © Tim Douet
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L'Unef épingle Lyon 3 et l’École centrale de Lyon

Frais de scolarité illégaux, sélection à l’entrée en master… L’Unef reproche à des dizaines d’établissements de l’enseignement supérieur de ne pas respecter la loi. A Lyon, l’École centrale et l’université Lyon 3 sont pointées du doigt.

Comme il le fait régulièrement, le syndicat étudiant Unef publie son “palmarès” des universités qui ne respectent pas la législation en termes de frais complémentaires ou bien d'accessibilité aux licences et masters.

A Lyon, l'École centrale est dans le viseur du syndicat pour des “frais illégaux” de “droits facultatifs pour prestations complémentaires” et de “frais de polycopiés”. Le tout atteindrait 170 euros : 100 euros pour les polycopiés des cours et 70 euros pour “une prestation qui n'est pas clairement définie”, dixit l'Unef. Ces 170 euros placent l'école de management et d'ingénierie à la 4e place (sur 14) du classement des établissements français qui pratiqueraient des frais illégaux. Personne, ce mercredi matin, n'était en mesure de répondre à ces accusations du côté de l'École centrale.

“Il faut mettre définitivement fin aux pratiques illégales"

Également visée, l'université Lyon 3 et plus particulièrement sa faculté de droit. Une habitude pour la fac des berges du Rhône. Sauf que cette fois ce n'est plus pour des frais illégaux mais pour sa sélection à l'entrée de deux masters, dont celui de droit public des affaires, que Lyon 3 est épinglée. L'Unef explique dans son dossier qu'entrées sur dossiers ou entretiens préalables “correspondent soit à un manque de moyens soit à une volonté élitiste de mettre en place un diplôme d’excellence dont la réputation repose sur sa sélectivité et non la qualité de sa formation”.

Selon le rapport du syndicat étudiant majoritaire en France, 33 universités pratiqueraient une sélection illégale à l'entrée. 14 obligeraient les étudiants à débourser des frais non justifiés. “Il faut mettre définitivement fin aux pratiques illégales, concernant les frais d’inscription et la sélection”, déclare William Martinet, le président de l'Unef. “L’État, à travers les rectorats, a le pouvoir et donc le devoir de contraindre les universités à rentrer dans la légalité”, ajoute-t-il. A défaut de changements, le syndicat menace de saisir les tribunaux administratifs.

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