Islamophobie : le préfet s’en prend aux Identitaires

À l’occasion de la rupture du jeûne, le 17 juillet dernier, le préfet s’est adressé aux 20 000 musulmans du Rhône.

"Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots." C'est en citant Martin Luther King que le préfet Carenco a clos son discours prononcé à l'occasion de la rupture du jeûne du Ramadan, le 17 juillet. Un discours politique alors que le conflit israélo-palestinien s'importe en France. Le Ramadan est un "moment où la communauté musulmane s'ouvre sur le monde, où elle accueille les personnes issues d'autres confessions", a lancé Jean-François Carenco. Il a souligné que les musulmans sont 200 000 dans le "Grand Lyon et sa périphérie, soit plus de 10 % de la population du département". Il a vanté la laïcité, "qui assure aux musulmans la jouissance des mêmes droits et obligations que les fidèles des autres cultes", soulignant les actions menées par le CRCM et la grande mosquée de Lyon.

“Derrière des amalgames faciles, on trouve souvent les mêmes personnes”

Le préfet a regretté que "les musulmans de France soient montrés du doigt et subissent les pires amalgames", alors que sont perpétrés des attentats djihadistes dans le monde. "Derrière des amalgames faciles, on trouve souvent les mêmes personnes et les mêmes organisations. Ces organisations, je les ai toujours combattues", a-t-il déclaré, faisant explicitement allusion aux Identitaires. Lapsus ? Il a rappelé avoir interdit "un rassemblement anti-islam à l'occasion du match Algérie-Russie", quand il s'agissait d'un "rassemblement anti-racailles", visant les supporters commettant des dégradations – qui n'étaient probablement pas tous musulmans.

Le préfet s'en est aussi pris aux "agissements indignes de certains membres de la communauté musulmane, qui se perdent dans la violence, le communautarisme (...) tous ceux qui crient mort aux Juifs et qui sont simplement des voyous". Il a appelé à "combattre les préjugés pied à pied, [et à] dépasser les crispations de la société française".

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