Squatt Rom 02© tim douet
@ Tim Douet

Des réfugiés albanais évacués d’un squat à Bron

Une quinzaine de réfugiés albanais se sont fait expulser mercredi dernier de l’abri qu’ils squattaient, rue Hélène-Boucher, à Bron (Terraillon). La majorité d’entre eux ont pourtant une demande d’asile en cours, selon les associations qui les encadrent.

L'histoire se répète dans ces immeubles voués à la démolition au 22 rue Hélène-Boucher, dans le quartier de Terraillon à Bron. Cette résidence était déjà occupée l'année dernière par 75 personnes. À l'époque, la métropole avait relogé les familles, les célibataires campant quant à eux sur les espaces verts de la propriété avant d'être de nouveau expulsés, devant ainsi se réfugier sur les balcons des appartement vides. Jusqu'à ce que la police enlève "les matelas et couvertures" des balcons mercredi 9 novembre, selon Florence Lavialle, du Collectif 69 de soutien aux réfugié-e-s. L'association dénonce un "acharnement" sur des personnes qui "ont quasiment toute une demande d'asile en cours, l'État étant donc obligé de les héberger".

“Le préfet ne dit pas la vérité”

"On nous dit qu'il n'y a plus de place, il y a une vraie contradiction entre ce que dit le préfet, Michel Delpuech, et la réalité", condamne la responsable de l'association. Dans un communiqué, la Ligue des droits de l'homme de l'Est lyonnais fait également référence aux propos du préfet du Rhône au moment d'accueillir les migrants de Calais. Michel Delpuech avait alors déclaré que les places pour les demandeurs d'asile n'étaient pas saturées, même en tenant compte de l'arrivée des réfugiés de la “jungle”. Et d'estimer qu'il serait "bienvenu et surtout légal que la préfecture du Rhône respecte les lois régissant les droits des étrangers".

En attendant, la quinzaine de réfugiés albanais, dont un seul n'a pas de demande d'asile en cours, "a dû migrer sous les ponts" regrette Florence Lavialle, qui demande que "les nombreux appartements vides et chauffés de la résidence de Bron Terraillon soient réquisitionnés temporairement pour mettre à l'abri ces personnes", évoquant également les familles relogées de l'école Gilbert-Dru. "Cette situation est aberrante, cela ne dérangerait personne".

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