OL : l’embellie peut-elle durer ?

Le soleil brille entre Rhône et Saône. Le mois d’août de tous les dangers s’est bien déroulé. Rémi Garde a réussi son examen de passage, à tous les niveaux. Gerland a retrouvé du spectacle sur le terrain et du sourire en tribunes. Les préludes d’une saison enfin couronnée de succès ? Possible. Malgré tout, quelques interrogations subsistent.

L’effet Garde a bien eu lieu. Lyon va mieux, incontestablement. Depuis sa prise de fonction, l’ex-directeur du centre de formation a remis le club sur les bons rails. Du moins contribué. Plus séduisant dans le jeu, l’OL a également retrouvé des valeurs morales qu’on ne lui connaissait plus. Des valeurs tout court d’ailleurs. Le groupe vit mieux. Et cela se voit. Tous, au club, ne manquent pas de narrer le nouvel état d’esprit, la nouvelle dynamique. Tout va bien, en somme. Pour le moment. Car derrière cet emballement certes légitime, la suite de la saison pourrait ne pas être aussi rose.

Une préparation axée sur la C1

Déjà, il y a deux ans, l’OL avait dû se coltiner un tour préliminaire pour se qualifier pour la phase de poules de la Ligue des champions. Déjà, Lyon avait réussi un brillant mois d’août. L’OL de Claude Puel avait alors glané 10 points sur 12 en Ligue 1 (contre 8 sur 12 cette année) et expédié Anderlecht en barrages de la C1. Emmenés par un Lisandro exceptionnel, les Lyonnais volaient. Dans le jeu y compris. Mais, avec une préparation physique axée sur le début de saison et sur l’échéance européenne, ils avaient sombré avant la trêve (4 points pris sur 21 possibles en novembre-décembre). Ereintés mentalement comme physiquement. Prudence, donc.

Le même onze (sur) utilisé

En six matchs officiels depuis début août, Rémi Garde a (trop) peu changé son onze de départ. Les résultats lui ont donné raison. Pour le moment. Même si le nouveau coach rhodanien clame qu’il n’est pas un adepte du turnover, ce choix est aussi dicté par le peu d’autres solutions qui s’offrent à lui. Des joueurs comme Delgado ou Toulalan n’ont pas été remplacés. D’autres squattent l’infirmerie (Cris, Gourcuff, Lisandro. Tous des cadres. Certains jeunes regorgent de talent mais personne ne connaît leurs aptitudes au très haut niveau. Garde a donc été contraint de tirer sur les organismes. Sur ceux censés faire la différence lors des matchs cruciaux de la saison. Il ne pourra pas le faire indéfiniment.

Lyon attire moins

C’est un constat. L’OL peine à recruter. Au 29 août, hormis Bakary Koné le Guingampais, personne n’avait rejoint les rangs lyonnais. Et pourtant, l’OL cherche. Mais avec un budget limité, renforcer son effectif n’est pas aussi aisé qu’auparavant. Dans l’urgence, l’Olympique lyonnais ajuste plus qu’il ne se renforce. Beaucoup de situations, arrivées comme départs, pourraient se régler en toute fin de mercato estival (31 août) voire hivernal (1-31 janvier). Cela aussi pourrait se payer à un moment de la saison.

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