“Magouilles” et diffamation à la FFT devant le tribunal de Lyon

Le nouveau président de la Fédération française de tennis, Bernard Giudicelli, est accusé de diffamation à l’encontre de l’ancien joueur Gilles Moretton. Il risque une amende de 10 000 euros.

Président de la Fédération française de tennis depuis février, Bernard Giudicelli s'était déjà opposé à ce que Gilles Moretton prenne la présidence de la ligue de tennis AURA (Auvergne-Rhône-Alpes). Il l'accuse de "faire partie de ces joueurs qui, en 2011, ont nourri le réseau des concierges qui se procuraient des billets et les revendaient dix fois le prix". Une accusation "indigne", qui "relève de la diffamation", à laquelle n'ont pas manqué de répondre les équipes de Gilles Moretton dont Me Alain Jakubowicz, affirmant que "Giudicelli trempe dans toutes les magouilles. Il faut que le monde du tennis sache que c'est un délinquant diffamateur", rapporte l'AFP

Un air de déjà vu

Moretton fait référence à l'affaire révélée par l'Inspection générale de la Jeunesse et des Sports (IGJS) qui mettait en cause Giudicelli, accusé d'avoir étouffé les soupçons qui pesaient sur Jean Gachassin. Ce dernier aurait revendu entre 250 et 700 tickets par an pour le tournoi de Roland-Garros. Des tickets vendus à prix coûtant à un de ses proches, qui les aurait lui revendus jusqu'à cinq fois leur prix. L'affaire aurait eu lieu quand Jean Gachassin était président de la ligue Midi-Pyrénées, puis président de la FFT, en 2009.

Si Bruno Quentin, l'avocat de Bernard Giudicelli, qui risque une amende de 10 000 euros, précise que les propos du président n'étaient qu'une "analyse personnelle", le tribunal correctionnel de Lyon s’est tout de même saisi de l’affaire. Il a mis son jugement en délibéré au 19 septembre.

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