Sylvie Guillaume : directe et discrète

La gauche vient de subir sa pire déroute aux législatives, aussi l'heure est-elle au changement. Sylvie Guillaume est une femme, jeune, de province : elle est vite repérée à Paris, promue l'année suivante au secrétariat national du parti, puis se rapproche de Lionel Jospin. Cet envol correspond à un moment de basses eaux pour le PS lyonnais, dépourvu de grands leaders. Collomb n'est alors pas le seigneur qu'il est aujourd'hui : il est facile pour elle de s'imposer. "De ce fait, il reconnaît encore aujourd'hui davantage sa légitimité que pour les autres élus socialistes", estime Nathalie Perrin-Gilbert.

Nommée adjointe au handicap et à la santé en 2001, Sylvie Guillaume récupère en cours de mandat les affaires sociales. Une tâche ingrate tant le maire valorise ses chantiers architecturaux ou son implication économique plutôt que ses actions sociales. "Elle n'a pas toujours les financements suffisants et elle doute parfois du soutien du maire", souffle un élu. Sylvie Guillaume ne le reconnaît pas vraiment, mais avoue regretter que le maire passe plus de temps avec le cabinet qu'avec ses adjoints. "On gagnerait à avoir un dialogue moins épisodique, plus confiant". Elle le confie : elle n'est pas intime avec lui. L'an dernier, déjà contrariée du peu de place accordée au PS, elle se voit brutalement signifiée qu'elle ne sera plus élue communautaire.

Directe, parfois cassante, Sylvie Guillaume a eu plusieurs discussions musclées avec le maire dans l'enceinte feutrée de son bureau. Mais elle n'en dira rien, affirmant être complètement en phase avec sa politique.

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