David Kimelfeld
© tim Douet

Un premier conseil sous le signe des finances pour David Kimelfeld

Le conseil métropolitain a adopté le compte administratif 2016 de la collectivité présenté par le vice-président délégué aux finances, Richard Brumm, ce jeudi 20 juillet.

Mise en jambes technique pour David Kimelfeld. Le premier conseil métropolitain de l’après-Gérard Collomb a été largement consacré aux comptes administratifs 2016, qui ont monopolisé les débats de ce 20 juillet. Des comptes présentés par le vice-président délégué aux finances, Richard Brumm, et adoptés par le conseil métropolitain. Seuls les groupes UDI et Les Républicains ont voté contre. Les groupes communiste et Gram se sont abstenus.

Richard Brumm a insisté sur "la bonne santé financière" de la métropole, qui "valide, selon lui, une gestion rigoureuse des deniers publics". Cela alors que "la forte diminution des dotations traduit une forte pression sur notre collectivité", a ajouté le vice-président délégué aux finances. Cette baisse des dotations de 60 millions est compensée par une hausse de la fiscalité de 58 millions. Fiscalité qui assure 68 % du financement de la collectivité (1,79 milliard d’euros). Les entreprises versent 767,6 millions d’euros (43 %) contre 398,6 millions pour les ménages, sans oublier les 90 millions de la taxe d’ordure ménagère (TEOM). Cet accroissement des recettes d’impôts locaux "témoigne de l’attrait de la métropole de Lyon pour les entreprises mais aussi pour les ménages, selon l’analyse de Richard Brumm, ainsi que de la vivacité de notre développement et de la spirale développement des richesses".

Incompréhension sur la baisse de subvention au Sytral

Pour Fouziya Bouzerda, du groupe “Centriste et indépendant – La Métropole pour tous”, ce compte administratif 2016 "vient confirmer la capacité de la métropole à assumer, dans un contexte budgétaire contraint, de nombreuses compétences, tout en conservant des marges de manœuvre pour l’investissement". Max Vincent a souligné de son côté “la qualité de la gestion de la métropole à laquelle adhère le groupe Synergies-Avenir”.

Le Parti radical de gauche s’est félicité pour sa part des investissements en matière d’insertion et d’éducation, alors que Rolland Jacquet pour “Lyon Métropole gauche solidaires” s’est réjoui que soient "sanctuarisées les dépenses sociales, importantes pour la population", tout en déplorant les baisses de dotations, notamment celle annoncée par le Gouvernement sur la taxe d’habitation.

Christophe Geourjon a critiqué pour le groupe UDI la baisse de près de 2 millions d’euros de la subvention accordée au Sytral : "incohérent à l’heure du déclassement de l’A6/A7". Une critique récurrente, notamment à droite. Philippe Cochet, pour le groupe Les Républicains, note ainsi un choix "paradoxal avec [la] volonté [de la majorité] de diminuer la part de la voiture en ville".

Cochet et les “dépenses de fonctionnement”

L’UDI regrette aussi "la très faible part des investissements destinés aux modes doux, aux modes actifs (vélo, marche…) (…) 4,6 millions d’euros sur les 85 d’investissement dans le domaine de la mobilité". "Le Sytral se porte bien", a répondu Richard Brumm, évoquant "une modeste baisse de 3 %, logique au vu de l’importance des subventions que nous accordons". Max Vincent, pour le groupe Synergies-Avenir, a invité a des "investissements dans les transports propres, investissements d’autant plus précieux qu’ils permettent à notre métropole d’être encore plus attractive".

Philippe Cochet a critiqué des “dépenses de fonctionnement [qui] continuent inexorablement leur augmentation”. "Il s’agissait de baisser la dépense de fonctionnement pour augmenter la dépense d’investissement, a pointé le maire de Caluire. Vous n’avez atteint aucun de ces résultats." Richard Brumm a démenti l’augmentation des dépenses de fonctionnement.

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