Le Guen “regrette” de ne pas pouvoir porter plainte contre G. Fenech

Lors des questions à l’Assemblée nationale ce mardi, le député du Rhône Georges Fenech a interpellé Jean-Marie Le Guen, nouveau secrétaire d’État au développement et à la francophonie, sur des accusations formulées dans le livre Nos très chers émirs, de Christian Chesnot et Georges Malbrunot.

Ambiance tendue à l'Assemblée nationale, ce mercredi, pour la première séance de questions au nouveau gouvernement mené par Bernard Cazeneuve, qui a remplacé Manuel Valls mardi à Matignon.

Un échange a notamment opposé Georges Fenech, député LR du Rhône, et Jean-Marie Le Guen, secrétaire d'Etat au développement et à la francophonie.

Le député du Rhône a interpellé Jean-Marie Le Guen sur le livre Nos très chers émirs, de Christian Chesnot et Georges Malbrunot. "Ce livre révèle que vous auriez proposé à l'ambassadeur du Qatar en France de lutter contre le Qatar-bashing, commence Georges Fenech. À l'Assemblée nationale, vous vous seriez fait fort d'écarter les questions gênantes de députés de gauche à condition qu'ils fassent appel à une société de lobbying gérée par un de vos proches, avec un coût mensuel de prestations fixé à 10 000 euros."

“Je n’ai pas la possibilité de porter plainte à votre égard, je le regrette beaucoup”

"Si ces faits étaient avérés, ils constitueraient un très grave système de corruption étatique", a poursuivi Georges Fenech, avant de préciser : "Attaché à la présomption d'innocence, ma question ne se veut pas accusatrice, cependant, vous comprendrez que l'opposition, et avec elle tous les Français, exige de connaître votre réponse à cette mise en cause de la plus haute gravité."

Une réponse qui n'a pas tardé à arriver, puisque Jean-Marie Le Guen a pris la parole juste après le député du Rhône, précisant qu'il avait "évidemment porté plainte en diffamation" contre les auteurs du livre. Mais le secrétaire d'Etat ne s'est pas arrêté là et a poursuivi, allant jusqu'à menacer Georges Fenech de porter plainte contre lui s'il poursuivait ces accusations déguisées.

"À l'Assemblée nationale, la liberté de parole est telle que je n'ai pas la possibilité de porter plainte à votre égard, je le regrette beaucoup, mais si vous avez l'occasion de vous exprimer à un autre moment, je porterai plainte contre ceux qui ont ce type de parole", a assuré Jean-Marie Le Guen.

Suite à la parution du livre de Christian Chesnot et Georges Malbrunot – ce dernier étant, selon Jean-Marie Le Guen, "bien connu pour être l'un des porte-parole de Bachar al-Assad dans notre pays" –, le secrétaire d'Etat avait rapidement réagi à ces "propos mensongers" et "allégations délirantes", annonçant, il y a donc deux mois, qu'il portait plainte en diffamation.

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