Isabelle-This-Saint-Jean

Aubry en quête de soutien chez les étudiants lyonnais

Isabelle This-Saint-Jean, mandataire de la campagne de Martine Aubry pour les universités et la recherche était à Lyon, ce jeudi. L'occasion d'envoyer quelques pics au candidat Hollande et à ses soutiens dans le Rhône.

Isabelle This Saint Jean, ancienne présidente de "Sauvons la recherche" et professeur à Paris-XIII, conseillère de Martine Aubry pour les questions d'enseignement supérieur et de recherche, vice-présidente de la région Île-de-France, était à l'université Lyon II ce jeudi, sur le site des quais.

Invitée par le comité de soutien de Martine Aubry dans le Rhône, dont Nathalie Perrin-Gilbert, maire du 1er, était présente, elle a reçu les membres de la communauté universitaire souhaitant débattre avec elle des propositions de la candidate Aubry, en matière d'enseignement supérieur et de recherche.

Une dizaine de personnes étaient au rendez-vous dont Mathieu Landau, président du syndicat étudiant UNEF à Lyon qui estime que : "Martine Aubry est la seule, avec Arnaud Montebourg, à reprendre les propositions de l'UNEF à son compte. Contrairement à François Hollande et Manuel Valls". Tous, y compris les étudiants membres du PS présents, étaient au diapason.

Les propositions d'Aubry séduisent les étudiants

Faustine, 19 ans, étudiante en Histoire-Géo à Lyon III, explique soutenir Martine Aubry pour sa proposition d'allocation d'autonomie pour les étudiants. Un montant d'environ 800 euros, annexée sur les ressources des étudiants, qui leur serait versé mensuellement. "Aujourd'hui, justifie-t-elle, un étudiant sur deux est obligé de travailler pour financer ses études, c'est inadmissible, cela créé des inégalités très importantes au sein de la communauté étudiante. Sans parler du coût des loyers qui constitue une barrière importante aux études". Cette allocation d'autonomie, proposition historique de l'Unef reprise par Martine Aubry "entre en totale contradiction avec le contrat de génération défendu par François Hollande qui propose aux étudiants de s'endetter pour financer leurs études", tacle le président de l'UNEF à Lyon.

L'orientation scolaire après le bac, autre grand sujet d'inquiétude ds étudiants est repris par Quentin, étudiant à Lyon III en aménagement du territoire. Il salue la proposition de la candidate de "réhumaniser l'orientation scolaire en créant un véritable service public de l'orientation offrant un accompagnement personnalisé". Il regrette actuellement que les étudiants se renseignent uniquement sur Internet pour préparer leur avenir, ce qui provoque selon lui l'échec de la plupart d'entre-eux, dès la première année.

Enfin, l'engagement de la maire de Lille "d'interdire les stages après les études universitaires, pour favoriser l'emploi des jeunes en CDI ou CDD" séduit les jeunes. "Une spécificité de Martine Aubry par rapport aux autres candidats, et une promesse non tenue par Sarkozy en 2007", note le Mathieu Landau.

Isabelle This-Saint-Jean rappelle si Martine Aubry est élue en 2012, elle s'engage à organiser des Assises nationales de l'enseignement supérieur et de la recherche. "Face au bazar qu'a mis la droite dans le secteur, notamment au plan institutionnel, ce sera l'occasion de remettre à plat la loi LRU, les Investissements d'avenir, le crédit impôt recherche, l'ANR et AERES" estime-t-elle.

"Martine Aubry est la plus volontariste sur les questions d'enseignement supérieur et de recherche. Elle paraît déterminée et elle a une vision qui n'est pas seulement productiviste, elle laisse aussi sa place à la recherche fondamentale qui fait cruellement défaut aujourd'hui. Son discours de Toulouse sur ce point était magistral", estime Hervé Rivano, chercheur à l'INRIA de Lyon.

Interrogée sur le nombre de soutiens au maire de Lille dans le Rhône en vue de la Primaire, Nathalie Perrin Gilbert répond qu'ils sont environ 600, un peu plus pour François Hollande, à 615, selon Martine Roure, présidente de son comité de soutien. "Mais nous n'avons pas besoin d'aller chercher des signataires, des obligés, qui peuvent être subventionnés par ailleurs, nous allons voir les vrais gens", termine le maire du 1er. Restent à savoir si "les vrais gens" iront voter les 9 et 16 octobre prochains.

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