LEGISLATIVES : LES GRANDES SURPRISES DU SCRUTIN

2 de gauche et 2 de droite.

GRANDS GAGNANTS

Jean-Louis Touraine (PS)
La guerre des médecins terrasse un chiraquien
En terrassant son éternel adversaire Jean-Michel Dubernard (UMP), connu pour sa longévité parlementaire, ses greffes très médiatiques et son amitié avec Bernadette Chirac, Jean-Louis Touraine prend une sacrée revanche politique. Le Premier adjoint de Gérard Collomb, qui n'hésite pas à l'occasion à faire entendre sa différence avec le maire de Lyon, prend avec ce poste de député une stature qui rendront plus audibles ses prises de position.

Michel Havard (UMP)
Le tombeur de Comparini
Le jeune secrétaire général de l'UMP représente bien la nouvelle génération de son parti. Elevé à l'école chabertiste qui mettait l'accent sur la connaissance de dossiers, Michel Havard a un abord et un une façon de parler qui tranchent avec celles de ses aînés. Parisien, il squatterait déjà les plateaux-télé nationaux. Député de Lyon, il devient, avec la disparition politique d'Emmanuel Hamelin, le n°2 de la droite.

Pierre-Alain Muet (PS)
Le député des bobos
Le nouveau député de la Croix-Rousse est un homme de dossiers, un théoricien pointu en économie qui masque derrière un certain effacement une réelle volonté de faire carrière en politique. En succédant à la lignée Noir-Chabert-Hamelin, il tourne une page de la ville.

Philippe Meunier (UMP)
A l'est, c'est vraiment du nouveau
Ce jeune quadra de Meyzieu impose une déculottée mémorable à Martine David... et à Bruno Gollnisch. Sa victoire est très "sarkozyste". Elle l'est par le renouvellement des générations, par le siphonage total d'un FN très puissant auparavant dans cette circonscription, et par la victoire de la droite dans un bastion de gauche en banlieue lyonnaise. Les centre-villes se mettent à voter à gauche... quand désormais l'UMP s'attaque sans complexe à la périphérie.
GRANDS PERDANTS

Dans le Rhône, il y 4 grands perdants des législatives 2007. Anne-Marie Comparini (UDF), ancienne présidente de Région a été sacrifiée, dès le 1er tour, sur l'autel d'un Modem intransigeant. Le gros hic pour les centristes, c'est que Comparini était leur candidate naturelle pour les municipales. Le 2e gros perdant, c'est Jean-Michel Dubernard, un cacique du RPR local, qui a fait le combat de trop. C'est la fin du chiraquisme à Lyon. La vague rose a aussi éliminé Emmanuel Hamelin (UMP) qui commence peut-être une traversée du désert. Mais c'est sans doute Martine David (PS) qui décroche la grosse gamelle. En place depuis 1988, et en plein sursaut de la gauche, elle est laminée par un jeune inconnu.

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