Fleisch Pauline Laidet
© Jean-Pierre Maurin

Danse : Pauline Laidet transpose “On achève bien les chevaux”

Les marathons de danse qui jouaient sur la misère de leurs concurrents dans les années 30 seraient-ils possibles aujourd’hui ? La chorégraphe Pauline Laidet pose la question avec Fleisch.

On achève bien les danseurs

Librement inspiré du livre de Horace Mac Coy On achève bien les chevaux, sur les marathons de danse des années 1930 dans une Amérique en pleine crise, Fleisch de la chorégraphe Pauline Laidet mêle textes, danse et musique, écriture et improvisation.

Révélateurs d’une grande misère sociale, ces marathons réunissaient beaucoup de concurrents qui devaient danser en couple le plus longtemps possible, parfois plusieurs mois, avec quelques minutes de pause pour se laver, dormir et manger. Plus les corps souffraient, plus le spectacle était magnifié par un maître de cérémonie galvanisé par la présence du public.

Corps debout mais semblables à des bêtes

La chorégraphe transpose ces danses de compétition dans notre monde actuel, se demandant à quoi ils ressembleraient s’ils étaient de nouveau autorisés. Perte de la dignité, perte de l’humanité, course à l’argent, corps debout mais semblables à des bêtes.

Créé sur la scène du théâtre de Vénissieux, le spectacle met en scène cinq comédiens professionnels (et non pas des danseurs) qui seront rejoints par des comédiens amateurs. “Je veux travailler avec des comédiens, dit la chorégraphe, parce que ce qui m’intéresse ici, c’est de mettre en mouvement des corps qui puissent avoir leurs faiblesses et leurs maladresses, leurs spécificités, des âges, des corpulences et des énergies différentes, chercher davantage dans l’étrangeté que dans la convention. Comment chacun trouve sa façon de bouger et de résister à cette contrainte de danse en continu.”

Pauline Laidet / Fleisch Vendredi 15 janvier à 20h, au théâtre de Vénissieux.
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