Un duc anglais sur le point de racheter la rue de la République

La rue de la République est à vendre. Le groupe ANF immobilier, qui en possède la majeure partie, a confirmé que le Duc de Westminster pourrait se porter acquéreur de la septième artère commerçante la plus chère de France pour 313,1 millions d'euros.

Avis aux amateurs, la majeure partie de la rue de la République est à vendre. La phrase pourrait être tirée du Monopoly, et pourtant… Le groupe ANF immobilier, propriétaire de 88 000 m2 de bâtiments en centre-ville de Lyon (43 immeubles haussmanniens mixtes, 61 % de commerces, 16 % habitations et 23 % bureaux), cède une très importante part de ses immeubles de la principale artère commerçante de presqu'ile. En réalité, elle vend tout, à l’exception des immeubles de la place de la République, dont celui du Printemps et de deux bâtiments proches de l’opéra. Le lot n’a pas tardé à intéresser la société Grosvenor, dont le duc de Westminster est l’unique actionnaire. Si les négociations entamées le 27 août aboutissent, le duc pourrait être propriétaire d’un grand morceau de "République", en échange tout de même, d’un chèque de 313,1 millions d’euros.

16 millions d’euros de rentabilité annuelle

Ce prix élevé se justifie notamment par la septième place qu’occupait la rue de la République au classement 2011 des artères commerçantes les plus chères de France en termes de loyer, réalisé par Cushman & Wakefield. Le nouvel acheteur pourra donc tabler sur une rentabilité annuelle de 16 millions d’euros. D'après Jean-Annet de Saint-Rapt, représentant d'Eurazeo dont ANF immobilier est une filiale, "la transaction devrait être finalisée à la fin de l'année 2012, même si elle reste pour l’instant suspendue à la finalisation d’un audit par Grosvenor, à la signature d’un accord cadre et à diverses conditions suspensives d’usage". Reste que l’offre n’est conditionnée par aucune condition suspensive de financement.

Le duc qui s’offrait la République

Le duc de Westminster est loin d’être novice en matière d’investissement immobilier, puisqu’il est déjà propriétaire de l'ensemble des immeubles de Belgravia et Mayfair, les quartiers les plus huppés de Londres, ainsi que de milliers d'hectares au Pays de Galles, en Écosse et dans le nord-ouest de l'Angleterre. Depuis 2005, il possède également Serpette et Paul-Bert, les deux marchés les plus chics et rentables des puces de Saint-Ouen, à Paris. La rue de la République ne sera qu'un fleuron lucratif de plus à son énorme tableau de chasse, car ses terrains, centres commerciaux, bureaux et appartements, disséminés aux quatre coins de la planète, font déjà de lui le britannique le plus riche du pays.

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