Recyclage : les Lyonnais rattrapent leur retard

Si un particulier cumule environ 354 kilos d'ordures ménagères par an, un habitant de l'agglomération lyonnaise trie 34,2 kilos de ces derniers en 2015 contre 46,5 kilos au niveau national. Sélectionnée par l'entreprise privée et agrée par l'Etat "Eco-emballages", la Métropole de Lyon veut rattraper son retard et se réjouit d'une augmentation de la collecte de verre au premier semestre 2016. Bien réalisé, le recyclage des déchets ménagers fait baisser les émissions de CO2 rejetées dans l'atmosphère et permet des économies d'énergie.

Si la France est en retard sur son voisin allemand en terme de recyclage, Lyon doit rattraper le niveau français. Une série de mesure a été mise en place par la Métropole au début de l'année 2016 pour que dans deux ans, l'objectif de recycler 7 150 tonnes d'emballages supplémentaires soit atteint. Pour cela, 295 colonnes à verre ont été mises en place et viennent renforcer les 2 327 colonnes déjà présentes sur le territoire de la Métropole. Tandis qu'en 2015, 13 721 tonnes de verre ont été récupérées, une augmentation de 944 tonnes de verre a été observée sur le 1er semestre 2016. Concernant le verre, l'objectif d'ici fin 2018 est d'augmenter la pratique du recyclage de 21% dans la Métropole. Sur le modèle des colonnes à verre, 27 colonnes destinées à trier des emballages et du papier ont été installé à proximité des immeubles pour une expérimentation qui vise à augmenter de 30% le recyclage des emballages en carton et en papier et de diviser par deux les erreurs de tri. Depuis 2014, le département du Rhône a augmenté de 2% le tri effectué dans le département. Le tri des emballages plastiques a progressé d'un peu plus de 3%, celui du carton de 0,3%, celui du verre de 3% et celui du métal n'a pas changé.

Trier en entreprise et dans les administrations

Les 9000 agents de la Métropole répartis sur près de 200 bâtiments différents devront eux aussi se mettre au tri sélectif. Sur certains sites, le tri des emballages et du papier est déjà opérationnel. Reste à généraliser la pratique dans tous les services. C'est seulement depuis le 1er juillet dernier que le tri à la source et la collecte séparée des déchets est devenue obligatoire pour les administrations et les établissements publics de l'Etat. Restée pendant près de 6 ans lettre morte, un décret publié en mars dernier a également fixé les bases pour permettre la mise en oeuvre du tri et de la collecte des déchets par les entreprises, notamment l'obligation de trier le papier en fonction du nombre d'employés. Depuis cet été, les entreprises de plus de 100 personnes doivent ainsi trier leurs déchets. Cette obligation s'appliquera ensuite au 1er janvier 2017 pour les entreprises de plus de 50 personnes puis au 1er janvier 2018 pour celles de plus de 20 personnes.

Lutter contre le rejet de CO2 dans l'atmosphère

Une étude sur le recyclage effectué en France (métaux ferreux, aluminium, cuivre, papiers cartons, verre d'emballage, granulats et textiles) a dressé un bilan environnemental de la pratique sur l'année 2014. Le rejet d'environ 22,1 millions de tonnes de CO2 a été évité, soit l'équivalent de 25% des émissions de CO2 liées au trafic automobile en un an. La pratique a également permis d'économiser 124 TWh d'énergie. À titre de comparaison, la production nette d’électricité en France est de 546 TWh en 2015. Selon les moyennes nationales établies par l'Agence de l'environnement, 30% des déchets français sont incinérés, 36% vont dans les décharges, 20% sont recyclés et 14% sont gérés de manière biologique par le compostage ou la méthanisation des déchets organiques.

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