À Villeurbanne, la Cité des Antiquaires ferme ses portes

La Cité des Antiquaires présente depuis les années 1960 fermera définitivement ses portes au grand public et aux amoureux des antiquités fin août.

Située boulevard Stalingrad à Villeurbanne, la Cité des Antiquaires a vu le jour en 1967 sous le nom de ''Marché Bramy''. Par la suite, le marché de 150 stands deviendra l’Association Stalingrad, puis Brocante Stalingrad, avant d’adopter dans les années 1980, l’appellation ''Cité des Antiquaires''. Cette dernière qui s'étend sur 4000m2 et composée de 130 magasins fermera ses portes fin août.

Un lieu ''mythique'' qui disparaît

Alain Cohen, gérant de l'enseigne de tapis ''Rêves d'Ispahan'' se confie sur la signification de ce lieu cher à ses yeux : ''C’est une institution. Un lieu mythique depuis 1989 et ça fait 25 ans que le marché est porteur''. Mais la population ne semble plus autant attirée par les antiquités et la crise étant également passée par là, la Cité se retrouve dans une situation délicate. Alain Cohen rappelle : ''On ne ferme pas parce qu’on est en faillite, mais parce que les locaux sont vieillissants et que la ville ne nous a pas aidé pour la communication et l’aménagement.'' Avant d'admettre: ''On a aussi subi la crise et internet est arrivé ''. La fermeture aurait été décidée suite à une offre jugée ''correcte'' d'un promoteur immobilier. Ces derniers temps, la cité a perdu en nombre des visiteurs, faisant même face à une désertification des lieux. Une situation due en partie aux nouvelles générations : '' Nous n’avons peut-être pas su nous habituer à la nouvelle génération. Mais le contemporain d’aujourd’hui sera l’antiquité de demain. '' argumente le gérant avec nostalgie.

Une part de responsabilité pour Villeurbanne

Un manque de médiatisation de la cité par Villeurbanne aurait également mené à sa perte. ''Je suis très en colère contre la ville. Ils ne nous ont jamais mis en valeur !'' argumente-t-il. D'après lui, les enseignes payaient des taxes foncières trop importantes et la ville n’aurait pas pris la peine d’installer des panneaux pour indiquer la cité aux visiteurs. ''Quand j'ai déposé le dossier en liquidation, je leur ai dit 'merci' car c'était de leur faute''. Par ailleurs, pour lui c'est surtout une part de l'histoire qui s’arrête, ''une page qui se tourne". Il ne reste donc plus que quelques mois pour profiter, une dernière fois de la cité des Antiquaires avant que cette dernière ne ferme ses portes.

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