fouille archéologique nécropole fourvière © Tim Douet_0033
© Tim Douet

En images : un cimetière de 1500 ans découvert à Fourvière

Les fouilles archéologiques continuent dans la nécropole découverte sur les pentes de la colline de Fourvière. Reportage photo dans la plus grande nécropole jamais découverte à Lyon.

Dès l'entrée, le site impressionne. Cernée de murs semblables à des remparts, la zone de fouille de 2 400 m² semble immense avec ses 700 tombeaux. Surplombé par un saule pleureur et une vieille piscine dont les anciens propriétaires ne devaient pas savoir qu'ils nageaient à côté des tombes, le lieu de fouille fourmille d’archéologues.

Nous sommes le long de la montée de Choulans, près de la place Wernert, au cœur du 5e arrondissement de Lyon, sur un terrain autrefois propriété des sœurs du Bon Pasteur. Avant l'implantation d'un nouveau projet immobilier, une vingtaine d’archéologues expertisent la zone et enlèvent toutes les sépultures. Le service régional d'archéologie, représenté par Luc Françoise dit Miret, de la direction régionale des affaires culturelles a fixé les objectifs scientifiques et les contraintes de temps de ces fouilles.

Une découverte historique

C'est aujourd'hui l'Inrap (Institut de recherches archéologiques préventives) qui est en charge des opérations dans la nécropole dont l'époque est estimée entre le Ve et le VIIe siècle. Une époque charnière entre deux mondes. Entre la Gaule romaine et le Moyen Âge.

Ces périodes charnières sont marquées par une transition entre des environnements sociaux, économiques et politiques stables. Mais le passage entre les deux est souvent peu documenté de par l’effondrement d’un environnement et les balbutiements du nouveau. À cette époque, les écrits parlent des grands événements, des grands hommes, mais pas ou peu du quotidien.

C'est aussi cet intérêt historique qui donne de l'importance à cette nécropole. Tout va être prélevé pour être étudié au centre archéologique de Bron. Les causes de la mort, les pathologies et même l'origine sociale des personnes en fonction de leur squelette pourront être déterminées. Pour Emmanuel Ferber, responsable des fouilles, cela permettra peut-être “de faire en sorte que les anthropologues puissent arrêter les “il semblerait que” pour pouvoir dire au moins “il semble que” sur le quotidien des gens à cette période”.

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