Suicides : les syndicats des forces de l’ordre reçus par Collomb

Le ministre de l’Intérieur rencontrait ce vendredi les syndicats de police et de gendarmerie afin de trouver une solution pour stopper la vague de suicides qui touche leur profession. Les premières mesures, annoncées il y a quinze jours par Gérard Collomb, avaient déçu les policiers.

Au début du mois de novembre, huit membres des forces de l’ordre ont mis fin à leurs jours. Ils font partie des 46 policiers et 16 gendarmes qui se sont suicidés depuis le début de l’année 2017. Face à cette situation, le Premier ministre, Edouard Philippe, avait annoncé que "l’ensemble des organisations des forces de l’ordre" seraient reçues par leur ministre, à savoir Gérard Collomb. Cette rencontre a eu lieu ce vendredi, afin d’"évoquer les dispositifs de prévention existants et les moyens d’en renforcer encore l’efficacité", selon un communiqué ministériel du 12 novembre.

“Sentiment d’abandon”

Si l’on ignore encore comment s’est déroulée cette rencontre, les premières mesures annoncées par Gérard Collomb ont déçu. Dans le même communiqué, le ministre de l’Intérieur disait avoir renforcé les dispositifs de détection et de prise en charge des risques psycho-sociaux. Une mauvaise stratégie, selon les policiers du Rhône, pour qui le problème est traité à l’envers. “Les psychologues, c’est les finalités. Mais, avant, il y a des facteurs qui font que les fonctionnaires vont mal qu’il faut changer, avait ainsi estimé Yann Rouchier, du syndicat FPIP. Pour s’attaquer au mal-être des policiers, il faut régler la problématique du management, qui aujourd’hui est inexistant, voire parfois à la limite du harcèlement hiérarchique. Il ne faut pas sous-estimer non plus la déconsidération totale du boulot et le sentiment d’abandon total des effectifs.”

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