Vu de Lyon
© Tim Douet

Une sécheresse "comme en plein été" dans le Rhône

Nappes phréatiques en danger, ruisseaux à sec et fleuves très bas sont les conséquences d'une sécheresse qui s’accroît depuis le début de l'été 2016 dans le Rhône.

Environ 15% des ruisseaux et rivières du département sont en état de sécheresse avancée. D’où le niveau très bas de la Saône à Lyon. Le Rhône, lui, est moins touché, notamment grâce aux apports plus nombreux. Au cours du mois d’octobre, il est tombé 10 fois moins de pluie qu’habituellement. Dans ces conditions, les cours d’eau sont restés dans le même état qu’à la fin de l’été. Selon l’Agence Française de le Biodiversité (AFB), chargée de la mesure mensuelle du niveau des cours d’eau : "15 % de sécheresse, c’est très haut pour cette période. C’est plus ou moins le même chiffre qu’en plein été. C’est très rare. D’année en année, c’est de pire en pire", explique l’un des agents de l’AFB.

70% des nappes phréatiques sont au niveau bas ou très bas. Le manque de pluie et les fortes chaleurs enregistrées en octobre n’ont pas arrangé l’état des réserves d’eau et aucune amélioration n’est au programme. "Même s'il y a de très fortes précipitations jusqu’à la fin de l’année, cela ne suffirait même pas à combler le retard accumulé depuis début 2017. C’est l’inverse qui est prévu, les pluies devraient être faibles tout l’automne.Nous sommes presque tout le temps en état de sécheresse depuis le début de l’été 2016", explique François Dausse, prévisionniste à Météo France. Cette situation critique n’a pour le moment pas de conséquence sur le quotidien des Lyonnais. L’arrêté préfectoral qui limite certains travaux agricoles estivaux va prendre fin à la fin du mois d’octobre et ne sera pas reconduit. Les agriculteurs et notamment les maraichers devraient tout de même continuer à se restreindre.

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