TLM : les salariés ne veulent pas d'Aulas

Les salariés de TLM ne veulent pas être rachetés par l'OL. Ils ont présenté leur propre proposition de reprise à leur actionnaire de référence, Le Progrès, qui pourrait se décider dans les prochains jours.

Annoncée depuis un an, la vente de TLM par Le Progrès semble se rapprocher. Le groupe de presse ne veut plus d'une chaîne qui a perdu 5 millions d'euros depuis sa dernière recapitalisation il y a trois ans, même si les chiffres s'étaient nettement améliorés l'année dernière (1,4 million de pertes en 2009, contre 1,7 million en 2008). Devant les difficultés rencontrées pour trouver un repreneur, Le Progrès a progressivement revu ses ambitions à la baisse et accepterait aujourd’hui de céder TLM pour un euro symbolique.

Il ne lui reste plus qu’à choisir le repreneur. Trois offres ont été déposées : une première émane de Bernard Krief Consulting (Cap 24) et une seconde de l'OL. Ces deux offres s’accompagneraient d’un plan social sur la majorité des 22 salariés de la chaîne de télévision locale (32 équivalents temps plein avec les intermittents). Dans un communiqué, le personnel annonce qu’il privilégie la troisième offre, présentée par l'actuel directeur général Jean-Pierre Vacher. Soutenue par “un beau tour de table d'entreprises locales”, selon la confidence d'un salarié, cette offre ne prévoirait que 5 licenciements.

Le délégué du personnel, Emmanuel Berard, confirme que tous les salariés de la chaîne soutiennent cette solution, mais confie ses inquiétudes : “Au point de vue économique et social, il n’y a pas de raison que notre offre ne soit pas privilégiée. Maintenant, il y a des choses qu’on ne maîtrise pas, comme un possible accord de collaboration entre l'OL et Le Progrès”. Un autre salarié de la chaîne livre un pronostic : “Personne ne croit à l’offre de Bernard Krief, c'est du 50-50 entre l'OL et nous”.

Dans un communiqué, les salariés ont affichés leurs "doutes" quant à l’offre de l’OL "qui apparaît comme la plus dure en termes de licenciements". Ils craignent que le club de football ne cherche qu'à "asseoir la notoriété du média OL TV" et ferait "disparaître, à terme, le caractère pluraliste, local et généraliste de TLM." Contacté, l'Olympique Lyonnais ne souhaite faire "aucun commentaire". Selon Emmanuel Berard, Le Progrès aimerait finaliser la vente “fin février”, ce qui impliquerait une décision dans les tous prochains jours.

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