SNCF: Les TER rouleront en classe unique en janvier 2015

L'instauration de la classe unique dans les TER Rhône-Alpes a été validée jeudi 19 juin lors du Conseil régional. Seules six lignes conserveront leur première classe.

Jeudi dernier, un grand plan d’actions « services aux voyageurs » a été approuvé par le Conseil régional. L’objectif : améliorer le déplacement des 155 000 usagers quotidiens. Seul le groupe FN s’est abstenu après avoir annoncé qu’il voterait contre. À l’intérieur de cette délibération cadre, on retrouve notamment l’instauration, à partir de janvier 2015, de la classe unique dans les TER Rhône-Alpes. La Région devient ainsi la 11ème région de France à mettre en place ce dispositif.

Six lignes sauvent leur 1ère classe

La classe unique n’est pas une idée toute récente. Elle a été inscrite dès 2010 dans les programmes électoraux de la majorité. Mais attention, toutes les lignes ne seront pas concernées. Six lignes vont bien conserver la distinction première/seconde classe, "celles qui génèrent le plus de recettes à la SNCF", précise Eliane Giraud, vice-présidente PS en charge des transports : Annecy < > Lyon ; Chambéry < > Lyon ; Genève < > Lyon ; Grenoble < > Lyon ; Valence < > Lyon ; Saint-Etienne < > Lyon (pour les trains dits « bolides », c’est à dire sans arrêt). Sachant que si la seconde classe est bondée, chaque usager a le droit de s’installer en première et éviter ainsi l’étouffement. La pratique est courante et surtout légale. Elle a fait l’objet d’une délibération votée il y a quelques années par la Région.

La classe unique, c’est 1,2 millions d’euros

L’instauration de la classe unique implique un manque à gagner pour la SCNF qui devra être compensé par la Région en tant qu’autorité régulatrice. Un billet 1ère classe, c’est 25% plus cher qu’un billet normal. "La perte va tourner autour d’1,2 millions d’euros par an", avance Eliane Giraud. EELV a trouvé une astuce pour financer cet investissement : la TIPCE (Taxe intérieure de Consommation sur les Produits Energétiques). Corinne Bernard, élue, a sorti la calculette : "cette taxe va rapporter 66 millions par an à la Région". Antoine Fadiga, élu Front de Gauche, souhaite passer par "une augmentation du versement transport". En gros, c’est une contribution que verse chaque entreprise pour le transport de leurs salariés. Eliane Giraud balaye d’un revers de main toutes les propositions. Pour elle, "on gère un budget global. La délibération cadre va coûter entre 5 et 6 millions d’euros par an". Et de poursuivre : "Il n’existe pas de recettes affectées pour tel ou tel investissement. L’objectif est d’améliorer le service proposé aux voyageurs. Si on y arrive, le nombre de voyageurs va augmenter. Et les recettes aussi". CQFD.

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