Lyon : Pas de "complaisance avec l'esclavage" dans le bar à rhum

Suite aux propos rapportés par le Petit Bulletin au bar à rhum "La première plantation", le rédacteur en chef de l'hebdomadaire culturel a rencontré les patrons du bar et assure que "aucun d’eux n’est raciste ou soupçonné de complaisance envers l’esclavage".

Les réactions des internautes aux propos tenus dans le bar "La première plantation" et rapportés par l'hebdomadaire culturel Le Petit Bulletin ont entraîné la fermeture temporaire de la page Facebook du bar, ouvert dans le 6e arrondissement de Lyon en août dernier. Une pétition lancée par le "Collectif Déraciné.e.s" demandait également la fermeture du lieu et a été signée par près de 3 500 internautes en quelques heures. Effectivement prononcés, les mots employés concernant l'époque coloniale et l'esclavage témoignaient plutôt d'une "maladresse" et de la "méconnaissance de cette période de l'Histoire", témoigne le rédacteur en chef du Petit Bulletin, revenu sur les lieux face à l'ampleur de la polémique et au fait que les patrons du bar soient personnellement et directement pris pour cible sur les réseaux sociaux. "Nous avons aussi vu les photographies affichées dans les toilettes : contrairement à ce qui est déclaré dans l'interview par eux-mêmes (et retranscrit par nous), nous n’avons pas vu ce matin de photos d’esclaves mais deux clichés encadrés : une maison de maître victorienne et un champ d'ananas" ajoute-il pour "revenir sur ce bad buzz".

Romain Blachier, adjoint PS à la mairie du 7e arrondissement et conseiller métropolitain s'est également rendu sur les lieux pour "voir de quoi il en retournait" après le reportage. Cette simple visite lui a valu d'être la cible d'agressivité sur Twitter. "Ce n'est pas un crime de ne pas se contenter de juger depuis son smartphone ou son ordinateur" a-t-il écrit sur sa page Facebook. "On n'a pas affaire à deux racistes ou colonialistes mais plutôt à deux personnes excellentes en cocktails, pas très au fait de l'histoire, ce qui est en effet problématique quand on ouvre ce genre de concept" ajoute-il avant de conclure qu'il n'y a "rien qui mérite les appels à la violence qu'on voit parfois fleurir contre eux. Et rien qui mérite qu'on se fasse prendre à partie parce qu'on est juste allé parler pour comprendre".

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