Megaupload, Megavideo et 16 autres sites proches fermés par la justice américaine

Surprise sur le web, le site de partage et d'hébergement de contenus Megaupload n’est plus accessible depuis jeudi 19 janvier. Le 13ème site le plus populaire du monde a été fermé sur ordre de la justice américaine.

Màj du 20/01/2012 : l'acte d'accusation a été publié en ligne (voir en bas de cet article). Il révèle que certains utilisateurs auraient été rémunérés suite à la publication de contenus illégaux. Entre 2007 et 2010, la société aurait reversé un total de 9 millions de dollars à ses meilleurs "uploadeurs".

Outil pour partager des gros fichiers de travail pour certains, vivier de films et séries télés piratés pour d’autres, Megaupload est régulièrement aux centres des polémiques depuis son ouverture en 2005. Six ans plus tard, le site n’est plus accessible sur ordre de la justice américaine. Un plan de grande ampleur visant à stopper l'activée de la plateforme et arrêter ses propriétaires vient d'être lancé. Depuis ses débuts, Megaupload est accusé d’encourager les infractions aux droits d’auteur et de faciliter le piratage.

L'alternative au Peer-to-Peer

En France, les adeptes du téléchargement qui souhaitaient ne pas se faire attraper par Hadopi se sont orientés vers des solutions de ce type. Les autorités américaines estiment que le site aurait dégagé un bénéfice de plus de 175 millions de dollars avec "ses activités illégales", et engendré un manque à gagner de plus de 500 millions de dollars pour les ayants droit. Via un système de compte Premium permettant de ne pas attendre avant de télécharger, tout en bénéficiant de débit plus rapide, Megaupload bénéficiait d’une solide base d’abonnés payants dont le nombre reste toujours inconnu. 150 millions d'utilisateurs étaient inscrits tandis que le site recevait 50 millions de visiteurs par jour.

Une procédure lancée le 5 janvier

Une procédure criminelle a été lancée par le grand jury de l’Etat de Virginie, le 5 janvier 2011, menant à l’arrestation en Nouvelle-Zélande ce jeudi 19 janvier de Kim Schmitz, alias Kim Dotcom fondateur du site, ainsi que trois de ses associés. Trois autres personnes proches du dossier sont pour l’instant introuvables. Ils pourraient être condamnés, chacun, à 20 ans de prison pour racket, conspiration contre le droit d'auteur blanchiment d'argents, et atteintes aux copyrights.

Le FBI est parvenu à faire fermer et saisir l'ensemble des 18 noms de domaine du groupe, dont megaupload et megavideo une plateforme de streaming. La compagnie basée à Hong-Kong s’est toujours défendue d’encourager le piratage, affirmant qu’elle propose avant tout un disque dur virtuel qui permet le partage des fichiers de grande taille. Aucun moteur de recherche n'est disponible sur le site. L’événement arrive au lendemain de l’immense protestation en ligne contre les lois américaines SOPA (Stop online piracy act) et PIPA (Protect intellectual property act), deux projets controversés qui visent à contrôler davantage Internet pour mieux défendre la propriété intellectuelle. Cependant, la fermeture de Megaupload ne devrait pas mettre un coup d’arrêt aux partages des fichiers légaux ou non. De nombreux autres sites identiques sont toujours présents tandis que d’autres s’ouvrent chaque semaine. Rien n'indique que la plateforme ne reviendra pas sous sa forme d'origine ou une autre.

Retrouvez le communiqué du FBI (en anglais)

L'acte d'accusation (en anglais) :

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