Programme Andatu : l’intégration des Roms est un succès

Ce vendredi, la préfecture du Rhône livrait son bilan du dispositif Andatu pour l’insertion des populations roms. Le programme, à l’initiative du préfet Jean-François Carenco, avait pour objectif de lutter contre les campements illicites de la région lyonnaise. Fin 2015, toutes les familles auront quitté le dispositif Andatu pour entrer dans le “droit commun”.

Le programme, construit en collaboration entre la préfecture de la région Rhône-Alpes et la direction départementale de la cohésion sociale, avait pour objectif de fournir un "accompagnement social" aux "400 personnes vivant dans ces campements". Andatu prenait la forme d’un contrat signé entre les familles roms et l’Etat, les engageant à respecter les lois, apprendre le français, scolariser leurs enfants et suivre des formations professionnelles. En échange, l’Etat délivre à ces personnes un titre de séjour et un hébergement provisoire, leur permettant ainsi de trouver un emploi et d’obtenir le RSA.

L’évolution de l’image de la communauté rom

Pendant la première année du dispositif Andatu, l’association Forum Réfugiés s’est chargée des démarches administratives pour loger les familles. Le but étant à terme de permettre à celles-ci de prendre pleinement possession de leur logement situé dans les sites d’hébergement collectif à Sathonay-Camp, Rillieux-la-Pape ou encore Bron.

Au départ réticentes, les populations voisines se sont vite liées avec les familles roms, grâce à la mise en place de rencontres. Pour la préfecture, "le programme Andatu a contribué à changer l’image de la communauté rom auprès de la population locale".

Un bilan positif

Malgré le fort taux d’illettrisme au sein de ces familles, nombreux sont ceux qui ont pu travailler en multipliant les CDD et huit ont décroché un CDI. Au total, "120 contrats ont été signés". Le coût du programme s’élevant à 2 650 000 euros sur trois ans aura donc porté ses fruits, sur le volet de l’éducation également avec une scolarisation des enfants forte et la sélection de certains jeunes pour des filières qui recrutaient sur dossier. Seules 5 exclusions ont été prononcées. Pour le reste, la préfecture dresse un bilan très "satisfaisant".

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