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Le coup de gueule de Lyon Footzik Futsal

Le Lyon Footzik Futsal, évoluant en D1, traverse une période compliquée. Si, sportivement, le club rhodanien est performant, son manque d’infrastructures le handicape. À tel point qu’il a failli disparaître... (Article paru dans le magazine Lyon Capitale daté d'octobre 2013).

Rafaël Saadi en a gros sur le cœur. Le fondateur et trésorier de Lyon Footzik Futsal a vécu un été difficile. Le club, qu’il porte à bout de bras depuis sa création en 2001, a failli disparaître à l’intersaison. La faute à des finances en berne liées à un manque criant de créneaux horaires. Explications.

“Depuis notre création, le succès est tel que nous sommes passés de 60 à 180 adhérents, confie Rafaël Saadi. Nous avons un réel souci pour permettre à tout le monde de s’entraîner.” La saison dernière, les dirigeants du club avaient trouvé une solution “provisoire” mais qui s’est révélée au final un mauvais choix. “J’ai créé un complexe à Villeurbanne, le Futsal Concept, une salle privée qui a dépanné le club.” Seulement, à force d’accueillir les licenciés du club (20 heures par semaine) et non des particuliers, l’entreprise de Rafaël Saadi est dans le rouge. “Cette situation ne peut plus durer, affirme-t-il. Cela met mon entreprise en difficulté, et le club est déficitaire.” Et de lâcher, un brin dépité : “J’ai fait le maximum, je ne peux pas aller plus loin.”

Le palais des sports, une bonne solution ?

Alors, cet été, Thierry Braillard propose au club rhodanien de disputer ses matchs au palais des sports de Gerland. “Nous étions emballés et contents d’avoir enfin une salle”, explique Stéphane Garcia-Andreotti, le chargé de communication du club. Seulement, la Ville de Lyon fera machine arrière : “Le 31 août, on a appris de la bouche du directeur du palais des sports de Gerland que c’était plus possible. Qu’il faudrait au pire se contenter de deux matchs.” Une nouvelle qui, à une semaine de la reprise du championnat, a plombé le moral des troupes. “Il n’y a pas la volonté d’inscrire le futsal comme un sport de salle. On ne nous donne pas notre chance”, regrette Rafaël Saadi.

Pleinement mobilisé, Alexandre Lacazette lance un appel aux élus

Avec un budget de 100 000 euros, Lyon Footzik perçoit cette saison 5000 euros (3000 euros l’année dernière) de subventions de la Ville de Lyon. À des années-lumière des autres équipes de futsal de D1 : Paris perçoit 180 000 euros et Cannes 100 000 euros des collectivités locales. Souvent à la pointe avec une offre sportive diversifiée, Lyon est-il en train de prendre du retard au niveau du futsal ? Alexandre Lacazette, parrain de Lyon Footzik et principal mécène, le pense sincèrement : “J’ai connu ce club car mon frère Benoît y joue. C’est le club référent dans la région, ils font du bon travail. C’est l’un des sports de demain et Lyon doit être de la partie.” Le jeune attaquant de l’OL, pourtant d’un naturel timide, souhaite s’adresser aux élus lyonnais : “Notre ville doit soutenir son club de futsal afin qu’il puisse rivaliser avec les autres équipes françaises. Si Lyon Footzik pouvait évoluer au palais des sports de Gerland, cela permettrait d’être crédible. Ça serait un signe fort !” Affaire à suivre, donc.

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OL en mode futsal ?

À l’instar du Barça, du Benfica, de la Lazio ou de l’AS Rome, et si l’OL avait sa section de futsal ? “Se rapprocher de l’OL, ça fait rêver et peur en même temps, concède Rafaël Saadi. On pourrait être un complément de reconversion de formation. Une sorte de filiale. Maintenant, ça fait peur car, dans une fusion, on ne sait jamais à quelle sauce on peut être mangé (sourire).” De son côté, Alexandre Lacazette n’a pas encore eu le temps d’évoquer cette idée avec Jean-Michel Aulas. “Je n’ai pas encore parlé de ça avec lui, il a beaucoup de dossiers à gérer. Le président pourrait apprécier, car il aime innover et avoir un temps d’avance. Il l’a fait avec le football féminin. Il pourrait adhérer au projet de Lyon Footzik. Ça serait tout à son honneur de nous aider.”

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