Dans l’intimité de Dejan Lovren

Le jeune international croate Dejan Lovren, 21 ans, peu loquace dans les médias, nous a donné rendez-vous dans une brasserie lyonnaise. Détendu et souriant, c’est en allemand qu’il narre son aventure rhodanienne. En toute franchise.

Ses débuts

"J’ai débuté le foot à 7 ans, mon père était mon premier entraîneur. C’était en Allemagne [Dejan Lovren a vécu sept années à Munich, NDLR]. Après, j’ai joué pendant plusieurs années dans une petite ville à côté de Zagreb, en Croatie. Ensuite, j’ai signé au Dynamo Zagreb avant de rejoindre l’OL en janvier 2010. Je dois reconnaître que ce n’était pas mon rêve ,de devenir footballeur professionnel. Mon père ne jouait jamais au foot, je ne sais pas d’où m’est venue cette passion du ballon rond. Mon sport préféré, c’était le golf.”

La langue de Molière

“Lors de mon arrivée à Lyon, c’était très difficile, surtout les six premiers mois. J’avais des cours avec un professeur, deux ou trois fois par semaine. Aujourd’hui, je n’ai aucun problème à me faire comprendre dans le vestiaire, comme sur le terrain. C’est l’essentiel.”

Les critiques

“J’ai le sentiment que les médias ne m’ont pas fait de cadeaux. Mais c’est la loi du football. Tu dois te forger un caractère et faire abstraction de ce qui se dit à l’extérieur. Cependant, je suis conscient que je peux apporter davantage.”

Son transfert (10 millions d’euros)

"Je suis jeune, d’accord. Mais qu’est-ce que cela veut dire ? Pourquoi un jeune joueur ne pourrait pas valoir dix millions ? Pourquoi pas même vingt ou trente millions ? Tout dépend de ses caractéristiques, de son niveau de jeu.”

Son avenir

"Je suis concentré uniquement sur Lyon. Je me sens bien ici. Pour l’instant, je n’ai pas réfléchi à la suite de ma carrière. Je vais déjà aller au bout de mon contrat [qui court jusqu’en 2014, NDLR]. Après, si on me propose d’évoluer dans un grand club européen, comme le Real Madrid, le FC Barcelone ou Manchester United…”

Amitié avec Miralem Pjanic

"Dès le premier jour, le courant est passé entre nous, je ne saurais l’expliquer. Il m’a beaucoup aidé pour m’intégrer. Je l’en remercie. Mais je m’entends bien avec tout le monde. J’aime bien rire et faire rire. Je suis de nature plutôt joyeuse. Un peu boute-en-train.”

Son club

“En Croatie, l’OL a bonne réputation. Je savais que le club avait été sept fois de suite champion de France. Je connaissais tous les joueurs. Je suis heureux d’être arrivé ici, dans un grand club. Concernant cette saison, on a vécu une première partie de championnat compliquée. Là, on revient bien. J’ai bon espoir d’accrocher mon premier titre en France en mai prochain. Je crois en nous, en l’équipe.”

Sa vie à Lyon

"J’adore la ville. Ici, ce que je préfère, c’est la nourriture. Et les restaurants. Je crois que je les connais tous. J’aime aussi aller au cinéma, à la Cité Internationale parce que les films sont sous-titrés (sourire). Je suis quelqu’un de plutôt casanier. Les fans de l’OL me reconnaissent parfois dans la rue, mais je suis discret, je préfère me cacher sous mon bonnet (rires).”

Son cambriolage

“J’ai été cambriolé, pendant le dernier match de l’année 2010, en décembre face à Auxerre [le 22 décembre 2010, NDLR]. Je suis rentré à la maison, j’ai vu que la lumière était allumée. Je me suis dit “mince, j’ai oublié de l’éteindre” et j’ai ensuite vu que ma porte était ouverte. J’ai appelé la police. Ils ont tout pris, tout ce que j’avais ici. Il n’y avait plus rien. Même mes vêtements, tout avait été volé. Je suis resté un mois à l’hôtel, et là, je viens d’emménager dans un nouvel appartement. C’est bien, j’en avais assez de ne pas avoir un lieu à moi.”

Sa famille

“Mes parents sont très fiers. Mon père vient me voir régulièrement. Pour ma mère, c’est plus difficile. Elle n’est venue que deux fois, elle a peur de l’avion. J’ai un frère de deux ans de moins. Il joue à Zagreb, milieu gauche, il est très fort. J’ai de la chance d’avoir une famille très soudée. Je sais d’où je viens. C’était difficile pour nous quand j’étais jeune. Aujourd’hui, je vis plus aisément, mais je suis resté le même. Tous ceux qui me connaissent le savent.”

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