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Vaporetto : la nouvelle navette entre Confluent, Bellecour et les Terreaux

Dès le 5 avril, elles relieront en 30 minutes St-Paul à la Confluence via Bellecour. A bord 70 voyageurs et une équipage de 7 personnes, portant l'uniforme. Le trajet coûtera 1,50 euro.

Gérard Collomb et Jean-Marie Tritant, directeur général des centres commerciaux France d'Unibail-Rodamco (centres commerciaux Confluence et Part-Dieu), ont inauguré, vendredi 23 mars, la nouvelle navette fluviale qui reliera le quartier Confluent aux Terreaux, via Bellecour. Il s'agit du Vaporetto, clin d'oeil aux bateaux vénitiens, sorte de yacht des années 50 de 19,5 m de long sur 5,20 de large qui peut accueillir 70 voyageurs et 10 vélos.

Un trajet de trente minutes

Equipé d'un moteur hybride (électrique et diesel), le Vaporetto reliera, dès le 5 avril, le quartier Saint-Paul/Hôtel de Ville (rive droite de la Saône) au Confluent, en s'arrêtant place Bellecour, en face du n°6 quai Tilsitt (rive gauche). Le trajet se fera en moins de trente minutes, avec un départ chaque heure. Le Vaporetto circule de 10h à 21h30, tous les jours sans interruption. La traversée coûtera 1,50 euro (gratuit pour les moins de 4 ans), mais ne sera pas compatible avec des tickets TCL, l'exploitation du Vaporetto étant assurée par le groupe Unibail-Rodmaco, gérant du pôle de commerces et de loisirs de Confluence et du centre commercial de la Part-Dieu. A bord, un équipage de sept personnes avec hôtesses. Celles-ci ont, parait-il, suivi une formation de matelot. Elles porteront l'uniforme !

Lyon, berceau des bateaux-mouches

Lyon renoue donc avec une vieille tradition, puisque les fameux "bateaux-mouches" que le monde entier croit 100% parisien ont été fabriqués... à Lyon, dans les Ateliers de la Mouche, à Gerland, à travers la Société des mouches, créée en 1862. Il s'agit d'abord d'une sorte de service omnibus entre Vaise et la Mulatière. En 1872, la société devient la Compagnie des guêpes qui dessert Lyon à Collonges-au-Mont-d'Or. Les "guêpes" muteront enfin en "abeilles" quelques années plus tard quand, de Lyon, les passagers embarqueront jusqu'à Chalon-sur-Saône. Au plus fort de son essor, les "abeilles" draineront jusqu' à 4 millions de passagers par an. L'arrivée du train stoppera net cette dynamique fluviale. En 1901 les Nouveaux tramways lyonnais (TNL) rachèteront la Compagnie des bateaux-mouches. Il aura donc fallu attendre plus d'un siècle pour voir le retour des bateaux de "transport collectif de détente" sur la Saône.

A quand les Vaporettos sur le Rhône ?

Gérard Collomb se plaît même à imaginer une liaison fluviale, côté Rhône, entre la Cité internationale et l'Hôtel-Dieu qui "pourrait permettre aux congressistes de venir dormir en plein centre via le bateau". Depuis 2010, le Grand Lyon investit 600 000 euros par an pour la création de 22 haltes fluviales. Unibail-Rodamco a investi 1,5 million d'euros dans le projet de navette fluviale (120 000 euros pour le Grand Lyon correspondant à la création d'un ponton au Confluent et de menus travaux d'accostage et de sécurisation des trois haltes). Unibail-Rodamco espère attirer entre 60 et 70 000 voyageurs par an, soit une somme avoisinant les 600 000 euros, selon Jean-Marie Tritant.

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