Collomb marche Macron
© Mathilde Régis

Gérard Collomb, “roi du tractage” pour le meeting d’Emmanuel Macron

Entre 300 et 400 personnes se sont regroupées ce samedi après-midi sur la place Bellecour avant d’effectuer une “marche” pour inciter les Lyonnais à se rendre au meeting d’Emmanuel Macron le 4 février au palais des Sports de Gerland. En tête de file des “marcheurs-tracteurs”, Gérard Collomb semblait ravi.

À la question de savoir si cela fait un moment qu'il n'a pas tracté dans les rues lyonnaises, Gérard Collomb éclate de rire : "À chaque campagne, je tracte, je suis un roi du tractage !" Ce samedi après-midi, le maire de Lyon a accompagné les animateurs des comités locaux de la métropole de Lyon et du Rhône du mouvement En Marche d'Emmanuel Macron. Dans la rue de la République, très animée le samedi après-midi, Gérard Collomb sait user de la plaisanterie pour séduire son auditoire : "Il y a une petite réunion la semaine prochaine", indique-t-il en tendant le tract du meeting d'Emmanuel Macron à Lyon à un passant. Même chose lorsqu'il s'arrête pour discuter avec un homme qui tente de vendre ses dessins dans la rue. "Vous vendez un peu ? lui demande-t-il. Eh bien nous aussi !" Si certains déclinent poliment l'invitation, d'autres confient au maire avoir déjà réservé leur place sur Internet, à l'image des 7 000 personnes revendiquées par le mouvement En Marche dans le Rhône. Un peu plus loin, une jeune fille est plus critique sur l'action du maire : "Tu as vu Collomb, il met tout le monde dans sa poche pour être ministre", glisse-t-elle à son ami.

Si Gérard Collomb est un habitué de la distribution de tracts politiques et qu'il a choisi le badge rose plutôt que le bleu pour épingler à sa veste son appartenance au mouvement En Marche, il confie "n'avoir jamais vu un rassemblement comme celui-là", soulignant pourtant que "cela fait longtemps" qu'il est en politique. "Là, seules quelques personnes sont rassemblées, mais il y aura du monde au palais des Sports samedi prochain. Il faut rassembler le plus largement possible", assène-t-il à la presse. "J'ai l'ambition que la France vienne derrière Emmanuel Macron, car pour gouverner, il ne faut pas 30 ou 40%, il faudra rassembler les énergies", poursuit-il. Une volonté qui est aussi celle de l'entrepreneur du numérique Bruno Bonnell, qui espère voir le 4 février prochain "le palais des Sports rempli" et qui confie "se faire un plaisir de tracter aujourd'hui".

Du Front national au Parti radical de gauche

Emmanuel a adhéré au mouvement En Marche il y a deux mois : un premier engagement en politique pour cet électeur du Front national qui tracte aujourd'hui pour Macron, notamment pour "sa vision objective de l'Europe". Un peu plus loin se trouve Ousmanu, 32 ans, responsable du comité En Marche du 2e arrondissement de Lyon. "Je me suis un peu désengagé de la politique quand Nicolas Sarkozy a été évincé, explique-t-il. Je retrouve chez Emmanuel Macron la posture internationale que pouvait avoir Nicolas Sarkozy et la même volonté pour soutenir les entreprises. Prendre ce qui est bon à gauche et ne pas négliger ce qu'il y a à droite, cette synthèse me séduit. Et puis le mouvement est une self-mobilisation, c'est ouvert, ce n'est pas comme les autres appareils comme Les Républicains." Une ouverture qui peut aussi rendre l'engagement plus éphémère. Ainsi, sur les 442 personnes signalées sur la page Facebook du comité du 2e arrondissement, une trentaine s'est déplacée pour assister aux "assises" de ce comité.

Parmi les “marcheurs”, se trouve également Abdelkader Mouadih, l'ex-référent de François Hollande dans le quartier de Gerland, qui a quitté le PS deux mois plus tôt : "J'ai tout fait pour Hollande, mais nous avons été trahis", souffle-t-il. Il discute avec Laurent Champonnois, vice-président du Parti radical de gauche dans le Rhône jusqu'au mois d'août. Ce dernier a rejoint l'un des plus gros comités En Marche de Lyon avec celui de Gerland : celui de la Croix-Rousse. "Nous souhaitons une révolution contemporaine, indique-t-il à Lyon Capitale. Petit à petit, toutes les mesures du programme d'Emmanuel Macron sont dévoilées et l'avenir qu'il nous propose, avec notamment la couverture sociale universelle, est vraiment solidaire pour tout le monde."

Du côté des représentants des “Jeunes avec Macron” de Lyon, Allan a milité pendant deux ans pour le PS avant d'être aujourd'hui le référent des Jeunes avec Macron à l'université Lyon 2, qui revendique une trentaine d'adhérents. Il est avec Hugo et Alexis, qui sont eux les référents de Sciences Po Lyon et qui s'engagent pour la première fois en politique : "On a 18 ans et c'est l'année présidentielle, c'est l'occasion de se lancer." Si l'un confie qu'il ira assister au meeting de Jean-Luc Mélenchon le week-end prochain, "pour voir", le second tour de la primaire de la Belle Alliance populaire qui oppose Benoît Hamon et Manuel Valls n'est en tout cas pas au centre des discussions.

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Ajout 3 février : pour suivre le meeting d’Emmanuel Macron à Lyon, mais aussi ceux du FN et de Jean-Luc Mélenchon, le week-end des 4 et 5 février, suivez le LIVE de LYON CAPITALE :

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