Des parlementaires du Rhône s'engagent en faveur de Jacqueline Sauvage

Deux parlementaires du Rhône ont cosigné le courrier adressé à François Hollande pour demander la grâce présidentielle en faveur de cette sexagénaire, condamnée à dix ans de prison pour avoir tué son mari après des années de violence, et d'abus sexuels sur leurs filles.

Ultime recours pour tenter de sauver Jacqueline Sauvage de la prison. Après la mobilisation citoyenne via une pétition en ligne, c'est au tour des élus d'appeler à la grâce présidentielle de la sexagénaire. Condamnée à 10 ans de réclusion en octobre 2012 pour le meurtre de son mari, qui la battait et violait leurs filles, elle avait écopé de la même sanction en appel le 3 décembre dernier ; la Justice n'ayant pas reconnu la légitime défense.

Demande de grâce présidentielle

Une trentaine de parlementaires ont cosigné la demande de grâce présidentielle lancée par Valérie Boyer, députée Les Républicains (LR) des Bouches-du-Rhône. Parmi ces élus donc Dominique Nachury, députée LR de la 4e circonscription du Rhône et Catherine Di Folco, sénatrice LR du Rhône, ont souhaité parapher cet appel.

"Même si le meurtre doit être condamné dans notre pays, nous devons prendre en compte le contexte particulier de ce meurtre familial. Avant d'être 'criminelle', Jacqueline Sauvage est avant tout une victime. Victime des violences répétées de son mari. Victime d'un homme qui battait et violait sa femme et leurs enfants", écrit Valérie Boyer.

La demande serait "en cours d'instruction au ministère de la Justice", selon l'entourage du président, cité par Le Figaro.

Une réponse disproportionnée

Pour rappel, Jacqueline Sauvage avait abattu son mari de trois coups de fusil dans le dos le 10 septembre 2012 après 47 ans de clavaire. Violent envers sa femme, ce dernier violait également les filles du couple. La légitime défense n'a pas été retenue du fait de la réponse "disproportionnée" de la victime. Il est en outre reproché à Jacqueline Sauvage de n'avoir jamais fait part aux autorités du comportement de son mari.

"Aux violences de son mari, elle aurait dû répondre par un acte proportionné, immédiat et nécessaire. Face à un coup de poing qui se solde par trois jours d'ITT, elle tire trois balles. Trois coups de feu tirés dans le dos, ce n'est pas admissible", avait plaidé l'avocat général Frédéric Chevallier, lors de l'audience en appel. Cela en dépit des témoignages accablants des enfants et de la situation de soumission dans laquelle se trouvait la famille, dont le fils s'était d'ailleurs suicidé la veille du drame.

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