Basket : Kahudi, un nouveau boss à l’ASVEL

La présence de Tony Parker a beau attirer tous les flashs, elle ne saurait cacher l’essentiel. En recrutant Charles Kahudi, la Green Team s’est fait plaisir et s’offre un vrai général avant d’entamer la nouvelle saison.

Il est à Villeurbanne depuis seulement quelque jours, et pourtant, Kahudi semble comme chez lui. Lui qui avoue aimer « les projets à long terme, avec un esprit familial » a été accueilli discrètement mais avec beaucoup de certitudes. En effet, les jeunes Villeurbannais avaient besoin d’une âme pour sortir de la torpeur de l’année dernière, elle est déjà toute trouvée.

Un environnement bien connu

Lorsque que l’animal Kahudi (1m99) jette un oeil au palmarès de l’ASVEL, il assure que son objectif est de retrouver la gloire d’antan : « Quand on regarde les trophées, tous les titres de champion de France qu’il y a pu avoir… L’ASVEL c’est l’un des meilleurs clubs français. Le but c’est évidemment de venir ici avec de l’ambition. Lyon c’est une très belle ville, il y a tout pour réussir ici. Il faudra juste être prêt. » Car l’objectif est clair, il veut être champion. Mais comment aurait-il pu en être autrement ? Comme le dit Tony Parker, « ils (Kahudi, Lang) ne viennent pas pour jouer aux billes. »

L’ancien joueur du Mans l’assure, c’est le projet du président qui lui a donné envie : « J’avais déjà travaillé avec Manuel Lacroix (préparateur physique) à Dijon. J’avais des propositions de clubs turcs qui m’offraient beaucoup d’argent. Mais j’ai 28 ans, une famille. L’ASVEL ça convient bien à mon esprit. Je suis resté quand même six ans au Mans. La fidélité et l’esprit de famille c’est important pour moi. » Surtout que l’ailier a pu être rassuré par son partenaire en équipe de France, qui a tout fait pour le faire venir : « On (avec Parker) a énormément discuté. Et pendant un long moment. On se connaît bien et son projet, j’y crois. Sinon je ne serais pas venu. Ce n’est pas pour rien que j’ai signé trois ans. »

Déjà patron de l'ASVEL

Mais au-delà des affinités entre le joueur des Spurs et la nouvelle star de l’ASVEL, le club villeurbannais est allé le chercher pour des raisons très précise. « L’année dernière, on était trop soft (gentil). Charles est un "all star", membre de l'équipe de France. Il va apporter sa dureté. » A confié TP. Car en effet, la Green Team a cruellement manqué de combativité la saison dernière, ce qui lui a valu de grosses désillusions en play-offs (élimination contre Le Mans au premier tour).

Comme le disait Michael Jordan : « l’attaque gagne des matchs, la défense des titres ». Kahudi est probablement le meilleur défenseur extérieur de la Pro A. Preuve en est, en équipe de France, Vincent Collet le lance régulièrement sur des missions défensives où il est extrêmement performant. Lui prévient dès à présent ses coéquipiers : « Il va falloir qu’ils soient prêts. Il faut se battre. On sait tous que ce qui manquait à l’ASVEL l’année dernière : la dureté. Moi j’ai l’habitude d’en apporter beaucoup. Ca commence dès l’entraînement et il faut que chaque séance soit dure. » Un discours de leader, de capitaine presque. D’ailleurs, l’ancien Manceau sait qu’il sera attendu sur ce point. Amara Sy ayant mis fin à son aventure, une place de co-capitaine se libère : « Je sors d’une superbe année. Offensivement et physiquement j’ai vraiment la sensation d’avoir passé un cap avec Erman Kunter (entraîneur du Mans). J’arrive avec un statut de leader. Je suis prêt à l’assumer. Au Mans, j’étais capitaine et j’ai adoré ça. C’est pour ça que tu joues au haut niveau, pour être impliqué et avoir des responsabilités. Je ne ressens pas de pression particulière, au contraire j’adore ça. »

Car à ne pas se méprendre, l’ASVEL a gagné bien plus qu’un grand ailier avec Kahudi. La Green Team semble s’être donné les moyens de ses ambitions.

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