Laurent Wauquiez 10.16 région 2
© Tim Douet

Le Conseil d’État met fin au détachement de Laurent Wauquiez

Un mois et demi après les révélations de Lyon Capitale, Laurent Wauquiez a officiellement été placé en disponibilité de son poste de maître des requêtes. Une position moins avantageuse que celle de fonctionnaire en détachement, qu'il occupait depuis plus de 13 ans.

Laurent Wauquiez a corrigé son "erreur". Le Conseil d’État a officiellement mis fin au détachement du président du conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes de son poste de maître des requêtes ce jeudi 26 octobre. L'arrêté "portant réintégration et placement dans la position de disponibilité" (voir ci-dessous), a été publié au Journal officiel samedi. Laurent Wauquiez avait lui-même demandé que soit mis fin à son détachement, après les révélations de Lyon Capitale à la mi-septembre. "J’ai décidé de mettre fin à tout avantage dont je pourrais bénéficier dans mes cotisations retraite, avait-il annoncé il y a un peu plus d'un mois. Ce qui signifie que je mets fin à mon détachement et que je me mets en disponibilité de la fonction publique".

Le candidat à la présidence du parti Les Républicains est placé en disponibilité de la fonction publique "pour la durée de son mandat de président du conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes". La position de disponibilité s'apparente à un congé sabbatique, durant lequel le fonctionnaire concerné ne cotise plus pour sa caisse de retraite d'origine, ni n'accumule d'avancement lié à ce poste. C'est donc une situation bien moins avantageuse que celle de fonctionnaire détaché, occupée depuis le 5 juillet 2004, qui attend Laurent Wauquiez. Rappelons que cette situation concerne les députés et ministres, depuis le début de la XVe législature et l'application de la loi de moralisation de la vie politique.

Double salaire, triple retraite...

Mais si ce texte a sonné le glas des cumul de mandats, certains politiques, notamment dans la région, continuent d'empiler les emplois à temps plein, et les retraites. Comme le rapporte Lyon Capitale, qui a poursuivi l'enquête, dans son numéro de novembre. C'est notamment le cas de Jean-François Debat, premier opposant à Laurent Wauquiez au conseil régional. Outre ses casquettes de conseiller régional, maire de Bourg-en-Bresse et président de l'agglomération, le chef de file PS à la Région est également trésorier de son parti et trouve encore le temps d'assurer ses fonctions de conseillers d’État – en télétravail, précise son entourage. Le tout pour plus de 18.000 euros mensuels.

Encore un peu plus à l'Est, Hervé Gaymard, président du conseil général de Savoie, a pour sa part réussi à cotiser auprès trois organismes de retraite différents au cours de la dernière législature. Il est notamment resté en détachement du ministère des Finances durant 23 ans entre 1992 et 2017. La martingale du détachement dépasse évidemment les frontière de notre région. L'actuel premier ministre Edouard Philippe ou encore la maire de Lille Martine Aubry ont également su en profiter par le passé.

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