David Kimelfeld Emmanuel Macron Gérard Collomb
© Tim Douet

Les moyens du Grand Lyon utilisés pendant la campagne de Macron ?

Ce vendredi lors du conseil métropolitain, le président du groupe Les Républicains a demandé des comptes à David Kimelfeld sur la possible utilisation de moyens de la métropole pour soutenir la campagne d’Emmanuel Macron et a dit se réserver le droit de saisir le procureur de la République.

Dans une intervention liminaire aux premiers votes, Philippe Cochet, le président du groupe Les Républicains à la métropole a "dénoncé l'utilisation faite par Gérard Collomb des moyens publics de la métropole de Lyon à des fins électorales". Le maire de Caluire-et-Cuire a rappelé l'épisode de la réception d'Emmanuel Macron en tant que ministre des Finances le 2 juin 2016 à l'hôtel de ville de Lyon. Une réception dénoncée à l'époque par le conseiller municipal Stéphane Guilland qui avait pointé de doigt un meeting politique avec des acteurs du monde économique. "Cet évènement fut financé sur les fonds publics de la ville de Lyon et de la Métropole. Pour autant parmi les 600 invités, les conseillers municipaux et métropolitains conviés n’étaient que ceux qui avaient marqué leur soutien au candidat Emmanuel Macron", a ajouté Philippe Cochet.

Le rôle de Jean-Marie Girier pointé du doigt

Ce dernier a aussi critiqué l'arrêté de stationnement pris par la ville de Lyon avant le meeting d’Emmanuel Macron au Palais des Sports le samedi 4 février 2017, à la demande du Cabinet du Maire et le rôle de Jean-Marie Girier, proche de Gérard Collomb, travaillant d'abord à mi-temps pour la métropole et à mi-temps dans l'équipe de campagne d'Emmanuel macron avant de ce consacrer totalement à cette deuxième tâche. Selon Philippe Cochet M.Girier "utilisait non seulement du temps, mais surtout des moyens de la métropole, comme des boîtes mails, des bureaux, des moyens de transport pour faire campagne pour le candidat de La République En Marche".

Une rencontre Macron Juppé dans les locaux du Grand Lyon

Enfin, comme l'a révélé le journal Le Figaro, l'élu métropolitain a pointé du doigt "l'utilisation par le candidat Macron de locaux de la Métropole de Lyon situés à Paris pendant la campagne électorale et particulièrement entre les 2 tours de l’élection présidentielle". Selon le quotidien, Virginie Calmels, adjointe d’Alain Juppé à Bordeaux, a fait état dans son livre J'assume, paru le 14 mars, de rendez-vous entre Alain Juppé et Emmanuel Macron les 1er mai et 27 octobre 2017. Le premier des deux rendez-vous, organisé par Gérard Collomb, aurait eu lieu dans les locaux parisiens du Grand Lyon. "Ces bureaux avaient déjà servi à Emmanuel Macron au début de la campagne, avant qu'il ne s'installe dans son propre quartier général", a par ailleurs écrit le journal.

Philippe Cochet a terminé par "demander à David Kimelfeld de fournir l’ensemble des documents pouvant faire la lumière sur ces pratiques illégales". "À défaut de réponse, le groupe se réserve le droit de saisir le procureur de la République", a-t-il conclu. "Je regarderais ça avec beaucoup d’attention", a simplement répondu David Kimelfeld.

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