Meeting Macron Lyon février 2017
© Tim Douet

Investitures d’En Marche : du renouvellement hors de Lyon

Les investitures d’En Marche pour les législatives devraient être dévoilées ce jeudi midi. D’après nos informations, la promesse de renouvellement ne sera pas tenue à Lyon, où Gérard Collomb n’a rien cédé. Parmi les nouveaux venus dans le monde politique, la présence de Bruno Bonnell semble quasi certaine.

Ce jeudi aux alentours de midi, En Marche devrait dévoiler le nom de ses candidats aux législatives. Au terme d'une semaine de tractations intenses, il apparaît, selon nos informations, que le renouvellement promis par Emmanuel Macron aura bien lieu. Mais pas forcément dans le Rhône, en particulier à Lyon. Arrivé à Paris avec une liste très socialisante, Gérard Collomb, soutien historique du nouveau président de la République, n'aurait fait aucune concession pour les candidats des circonscriptions de sa ville. Même contestée par les “marcheurs” issus de la société civile et des élus centristes, sa liste Rudigoz (1re circonscription), Julien-Laferrière (2e), Touraine (3e) et Brugnera (4e) devrait être validée. Pour ces deux derniers, un doute a subsisté jusqu'au dernier moment. Jean-Louis Touraine ne remplit pas la case du renouvellement. Anne Brugnera, adjointe PS à la Ville de Lyon, ne présente, elle, pas le profil ni gauche ni droite qui pourrait rendre ce bastion de la droite gagnable. Dans la 1re, Thierry Braillard, secrétaire d'Etat aux Sports, espéraient toujours s'inviter sur la liste. Son entourage rappelant qu'il fait partie des trois ministres à avoir soutenu Emmanuel Macron dès le premier tour et son statut de député sortant. Un grand flou entoure toujours les investitures à quelques minutes de l'annonce des candidats. La plupart des “marcheurs” qui ont candidaté n'ont toujours pas été contactés par la commission nationale d'investiture et sont encore dans l'expectative.

Bonnell à Villeurbanne face à Najat Vallaud-Belkacem

Si, à Lyon, la promesse du renouvellement aura du mal à être tenue, dans le reste du département et de la métropole Gérard Collomb aurait fait des concessions. Dans la 5e circonscription (Caluire et les monts d'Or), Françoise Cariou, référente d'En Marche à Caluire-et-Cuire, pourrait être investie. Elle fait aussi partie du mouvement des Femmes avec Emmanuel Macron, une composante importante du mouvement. Dans la 6e (Villeurbanne), comme annoncé depuis quelques semaines, Bruno Bonnell part à l'abordage du bastion socialiste où se présente Najat Vallaud-Belkacem. D'autres profils “société civile” devraient se voir investis, selon nos informations : dans la 8e, l’universitaire Jean-Luc Fugit dans la 11e. Le Modem, qui a conclu une alliance avec En Marche, pourrait obtenir deux circonscriptions : la 7e pour François-Xavier Pénicaud, en concurrence avec le PS Izzet Doganel, et la 12e pour Carine Frappa-Rousse. Cette circonscription est revendiquée par les centristes qui ont aussi pensé à Jean-Luc Da Pasano ou Cyril Isaac-Sybille. Mais ces deux derniers ont un désavantage être des hommes dans un mouvement qui veut la parité pure. La première liste soumise par Gérard Collomb à la CNI ne répondait d'ailleurs pas à cette exigence. Dans la 14e, Yves Blein, député sortant PS, ne devrait pas être rattrapé par En Marche malgré son profil très Macron-compatible. Une socialiste de Vénissieux pourrait être investie par le mouvement sur une circonscription plutôt Insoumise. Le suspense prendra fin vers midi pour les quelque 15 000 militants qui ont déposé leur candidature sur Internet.

Lire aussi : Bret irrité par Collomb qui pousse Bonnell contre Najat
et Vers une candidature En Marche dissidente à Villeurbanne ?

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