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©Tim Douet

Givors : un référendum sur l'éclairage public nocturne

La ville de Givors expérimente actuellement l'arrêt de l'éclairage public ente 0h30 et 4h30. Une initiative présentée comme écologique par la municipalité, mais qui fait débat auprès des habitants. C'est eux qui trancheront en octobre, lors d'un référendum.

Alors que le sommet sur le climat de Lyon vient de se terminer à la Confluence, les Givordins sont eux aussi en plein débat sur une question d'écologie. Depuis le 1er juin, la ville expérimente l'extinction des éclairages publics entre 0h30 et 4h30. Mesure qu'elle justifie dans un communiqué par le fait que "la consommation électrique et l’émission de CO² baissent de manière sensible lorsque l'on procède à l’extinction de l’éclairage public, ce qui génère par ailleurs des économies financières substantielles".

Mais l'expérience n'est pas du goût de tout le monde. Et l'écologie n'est pas le souci principal des habitants. Certains d'entre eux mettent en avant des problèmes de visibilité, d'autres craignent une augmentation de l'insécurité – bien que la criminalité ne prospère pas dans les zones obscures à heures nocturnes, contrairement à certaines croyances. Quoi qu'il en soit, les réseaux sociaux sont vite devenus des lieux de débat sur la question. La municipalité a décidé de prendre en compte le phénomène.

Afficher son ouverture démocratique

"Nous devons être en phase avec les désirs des Givordins, explique Djamel Saadna, à la mairie. Nous allons donc créer un forum sur les réseaux sociaux pour discuter de la question. Il y aura ensuite une rencontre avec les habitants pour débattre physiquement, en septembre. Enfin, un référendum sera organisé en octobre."

Les aspects techniques du scrutin ne sont pas encore établis. Il n'y aura à priori pas de taux de participation minimal pour que le vote soit valide, bien que cela soit encore à préciser. Sur le fond, appeler les électeurs aux urnes permet à la mairie de Givors d'afficher une ouverture démocratique et d'empêcher la récupération politicienne du débat. Il n'en reste pas moins que le recours au référendum est traditionnellement un coup politique qui engage la responsabilité de celui qui l'organise. Une vision que ne partage pas Djamel Saadna : "si le refus de l'extinction des feux l'emporte, notre légitimité ne sera pas remise en cause. Les gens vont se prononcer sur la question, pas dire si leurs élus leur conviennent ou pas. Pour nous, il s'agit de montrer que le fait d'être élu ne donne pas un chèque en blanc pour agir sans concertation."

Ce n'est pas le premier référendum local organisé par la municipalité givordine. En 2007, les habitants s'étaient prononcé en faveur de l'entrée de la commune dans le Grand Lyon (désormais Métropole).

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